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Ronin

Sophie Viévard (Traducteur), Lynn Varley (Coloriste), Frank Miller (Scénariste, Dessinateur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 30/04/2004  -  bd
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Ronin

Tout d’abord une petite définition un Ronin c’est quoi ? Le Ronin est un samouraï déshonoré parce que son seigneur est mort et qu'il n'a donc pas pu le défendre. Il n'a pas été à la hauteur et est donc condamné à errer, à se marginaliser. Il ne cherche qu'une chose : venger son seigneur, et son honneur. Il va alors devoir tuer le meurtrier de son seigneur, avant de se donner la mort en se tranchant le ventre. Mais ayant retrouvé son honneur ! Voilà qui devrait vous permettre de suivre mon petit résumé. L’histoire de Ronin peut paraître assez tordue ou simpliste selon son niveau de S-F : un samouraï déchu se retrouve projeté dans un futur post-apocalyptique, où il devra livrer son combat final avec le démon. Ce futur est en pleine reconstruction. Le milliardaire Taggart a créé le complexe Aquarius pour remettre de l’ordre dans tout ça. Au commande il y a un ordinateur géant Virgo et un jeune enfant tronc Billy. Après une réincarnation mouvementée, le Ronin se trouve plongé dans cet univers infernal face à des gangs rivaux, à la police, les service de sécurité d’Aquarius et bien sûr, à Agat. Avec ce second tome, Ronin prend ses premiers contacts avec ce nouveau monde pendant que Casey, chef de la sécurité d’Aquarius, se prépare pour une chasse au samouraï.

Miller, le Miller ! (pas celui de la télé)


Au début des années 80, Frank Miller réussit à entrer chez Marvel Comics, où il commence par dessiner quelques épisodes de Spider-Man. Mais c’est sur le personnage de Dardevil qu’il va prendre son envol. D’abord au dessin puis au scénario, il plonge Daredevil dans une ambiance très polar. Miller en rajoute aussi sur le réalisme par la violence, rendant progressivement le comics plus adulte. Il se réapproprie quelques personnages comme Elektra, une femme ninja, mercenaire, Le Caïd et Le Tireur pour en faire de vrais méchants. La série connaît un grand succès. Ce qui permet à Miller de passer chez DC Comics. Vers 1983, Frank Miller entamera une collaboration avec Lynn Varley, qui s’occupera dorénavant du coloriage de son travail. Leur première création est Ronin une mini série qui ne rencontrera pas le succès. A la suite du semi échec de Ronin, Miller s’attaque à une nouvelle mini-série qui connaîtra un fort succès : Dark Knight Returns. C’est dans cette mini-série qu’il fait exploser son style narratif (bien dit non ?). Un style qu’il mettra au service du cinéma dans Robocop 2. A partir de ce moment, il acquiert le statut d'auteur incontournable. Dès lors, il multiplie les travaux comme scénariste avec Batman year one, Electra lives again et la série très noir Sin City.

Shaolin Ninja contre les Robots de l’Espace ? Que nenni !!


Ronin est une série vieille de 20 ans dont la première version française est introuvable depuis fort longtemps. Depuis le bâclé Dark Knight 2 sortit aux éditions USA en 2002, il est bon de se replonger dans du bon vieux Miller de qualité. Ronin rassemble en effet à peu près tous les ingrédients qui constitueront par la suite l’univers de Miller, ses personnages, ses thèmes (des femmes d’une force de caractère exceptionnelle, le malmenage du héros), et on peut s’amuser à y reconnaître tous les petits trucs qu’il réutilisera par la suite dans ses autres séries ( le hippie, là, on dirait le Green Arrow de Dark Knight !, un gang de néo-nazis SM, il a refait les mêmes dans Martha Washington !). Miller décrit parfaitement un futur glauque et hautement dépressif. Les couleurs de Lynn Varley rendent l’atmosphère lourde. Du point de vue graphique c’est du bon Miller. Côté scénario, ça met du temps à décoller. On a presque l’impression d’avoir affaire à de la série Z avec le coup du samouraï et du démon projetés dans le futur par magie, franchement, au départ ça m’a laissé sceptique. Et puis on se rend compte qu’en fait cà tient la route. Le scénario est donc moins nanaresque qu’il n’y paraît de prime abord, mais ce n’est quand même pas un chef-d’œuvre. Il y a des longueurs et l’on se retrouve un peu noyé sous une abondance de combats et un dessin surchargé. Bref, les fans apprécieront et c’est l’occasion pour les autres de s’introduire dans l’univers graphique de Miller.

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