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Sabriël

Justine Bonnard (Illustrateur de couverture), Frédérique Le Boucher (Traducteur), Garth Nix ( Auteur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/05/2003  -  livre
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Sabriël

Avec Garth Nix, J'ai Lu poursuit son travail de révélation de la SF made in Australia dont on avait déjà pu avoir un exemple avec Sean McMullen et L'empire du centurion. Né en 1963 à Melbourne, Nix écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes. Sabriël est son premier roman traduit en France. Récompensé en 1995 par un Aurealis Awards, il est le premier volume d'une trilogie qui oscille entre fantastique et fantasy.

Un univers à la fois fantastique et fantasy

Sabriël est la fille unique d'un puissant nécromancien. Son père a pour fonction de renvoyer dans leur monde les morts qui se refusent à quitter les terres de la vie. Pour la protéger, il a confié sa fille à une école de l'Ancelstierre, un monde qui ressemble au proche passé du notre, dans lequel la magie est repoussée sans cesse vers l'Ancien Royaume. Ce dernier, par contre, est un pays où le surnaturel règne en maître. Le Mur et son Périmètre de sécurité sont les derniers remparts qui protègent les vivants des morts qui souhaitent revenir les envahir.

A dix-huit ans, Sabriël est la digne fille de son père. Elle a hérité de ses dons pour la nécromancie et grâce à son travail, elle peut désormais franchir les neuf portes de la mort et revenir indemne dans le monde des vivants. Cependant, le jour où il lui faut affronter la menace qui a mis son père en échec (et même peut-être tué) et qui risque d'anéantir l'Ancelstierre, c'est la terreur au ventre qu'elle part au combat.

Un livre pour la jeunesse égaré chez Millénaires ?

Sabriël est un roman sympathique, cependant on pourra s'étonner de le voir publié dans une collection destinée aux adultes alors qu'il s'adresse résolument à un public assez jeune. La violence et tout ce qui pourrait être malsain est très clairement réprimée. Toutes connotations sexuelles sont bannies (les ébats qu'entend Sabriël dans une chambre voisine ne peuvent pas compter). Bref, Garth Nix édulcore son propos et l'illustration de Justine Bonnard renforce la sensation de n'être pas en face d'un roman pour adultes. Bien que ceci ne gâche pas les trouvailles originales de l'auteur, on n'échappera pas au cliché de l'amour entre deux êtres qui jusqu'ici se bouffaient le nez (un peu comme le couple Glover et Gibson de L'arme fatale, le chaste baiser en moins). Agréable mais sans plus, c'est donc avec circonspection qu'on attendra les deux volets suivants.

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