MARTHA WELLS, Journal d’un AssaSynth – Schémas Artificiels
La forme la plus évoluée d’une I.A. serait-elle l’androïde ? Dans ce deuxième volet de la quadrilogie Journal d’un AssaSynth, Martha Wells continue sur sa lancée avec la SecUnit ayant gagné sa liberté et accédant à la conscience.
Son métier : la sécurité des personnes. Son identité : un androïde, mi-homme mi-machine (page 29 : « nos cerveaux semi-organiques »). Dans le présent opus, il se fait passer pour un humain augmenté et propose ses services à des scientifiques qui se sont faits abuser, et cherchent à récupérer des données. La SecUnit doit en effet éviter le pire : ses clients sont menacés d’assassinat…
Un androïde qui accède à la conscience
Comment pense un androïde qui accède à la conscience ? Dans le roman, on le découvre faire l’expérience de questions existentielles : il se demande quel est son but dans la vie (page 11 « j’avais eu l’occasion de réfléchir […] à mon but dans la vie »). Mais accéder à la conscience et l’intelligence, c’est aussi faire l’expérience de l’angoisse et de la dépression : page 16 « Alors on nous a fait don de l’intelligence – avec, comme effets secondaires, les angoisses et la dépression ».
Tandis qu’on le découvre à chaque chapitre plus humain, l’intrigue se corse : les meurtres qu’on lui impute ont-ils vraiment eu lieu ? A-t-il agi de son propre chef ou non ? Le passé se brouille…
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Le titre du roman – Schémas Artificiels – est explicité : page 96 « la peur est un état induit, un schéma artificiel qui nous est imposé de l’extérieur » et la SecUnit de s’étonner de la peur que ressent l’humaine. Est-ce cela la frontière entre humains et androïdes ? L’un ressentirait la peur et l’autre pas ?
Pour conclure, on peut estimer ce second opus du même tonneau que le premier, nous interrogeant toujours sur ce qui différencie l’humain de l’androïde et la possible cohabitation et interaction des deux.