Parmi les derniers concepts de séries lancés par les éditions Delcourt, il y a les « sept ». Il s’agit de sept one-shot avec à chaque fois sept personnages différents dans sept ambiances. Sept voleurs est le deuxième volet de la série après Sept psychopathes. Depuis on a pu également lire Sept pirates et Sept missionnaires. À la baguette de cet album, David Chauvel, l’auteur notamment de Ring Circus, Ce qui est à nous, Rails, Les Aventures spatio-temporelles de Shaoling Moussaka et Mafia Story. Il est associé à Jérôme Lereculey, à qui l’on doit les dessins de Cairn. Ensemble, ils ont collaboré sur la saga de fantasy celte Arthur et sur la série Nuit noire.
Le casse du siècle
Deux nains ont un plan d’enfer pour faire le casse du siècle : ni plus ni moins que de s’emparer du trésor de leur peuple. Pour ça il leur faut une équipe de malfrats. Commence alors le recrutement entre des gros bras balaises et des types au cerveau aiguisé. Un recrutement fait intelligemment pour pouvoir déjouer tous les pièges qui ne manqueront pas d’émailler leur quête un peu folle…
De la bonne aventure
Recruter sept malfrats pour réaliser un casse fabuleux n’est pas un scénario véritablement innovant. Et ce quand bien même l’action se déroule dans un monde de fantasy. Cela fait presque penser à une partie de jeu de rôle. Pour autant le scénario de Sept voleurs tient plutôt la route. David Chauvel a su multiplier les surprises et les rebondissements pour faire un récit plutôt agréable à lire à défaut d’être original. On y prend pas mal de plaisir entre les coups du sort et les petites trahisons entre amis qui ne manquent pas à l’aventure. Il a également bénéficié d’un surcroît de pages par rapport aux albums classiques. Dix pages supplémentaires pour être précis qui donnent un peu plus d’ampleur au récit.
Côté dessin, le trait de Jérôme Lereculey est plutôt efficace. On y retrouve le style mis en place dans Arthur. On sent qu’il s’en donne à cœur joie avec des personnages tous plus différents les uns que les autres, entre les humains, les nains, les orques ou bien encore les géants. Sans trop en faire, il remplit à merveille sa mission. Classique là aussi mais bien fait.
Si on ne se permettra pas de douter de l’intégrité totale de l’idée de cette série (quoiqu’on soupçonne surtout un coup marketing), elle a donné naissance ici à un album moyen mais plutôt de bonne facture. Un divertissement sans conséquence. À vous de voir si vous avez le temps pour ce genre d’album qui ne restera pas dans les annales de
La chronique de 16h16 !