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Sorcière

Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/10/2003  -  bd
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Sorcière

Thierry Robberecht est l'auteur de Deep Maurice et Gologan (Casterman), série dont les dessins sont assurés par Philippe Cenci, et de La Smala avec Marco Paulo aux pinceaux. Ses bandes dessinées sont destinées à un public jeune qui découvre à travers ses scénarios leurs premiers émois bédétesques. Avec L'Ennemi, il s'adresse à un public adulte amateur de fantastique et il ne le déçoit pas. Il est accompagné des italiens Pagliaro et Pancini qui travaillent ensemble dans leur studio Kmzero. L'Ennemi est leur première bande dessinée publiée en France.

Le piège se resserre

Yasmine Giggs aperçoit à la télé sa mère portée disparue. Elle se trouve dans la foule anonyme qui se tient aux alentours d'une maison dans laquelle un meurtre rituel a été commis. Yasmine décide de partir sur-le-champ pour la petite ville de Julesburgh au Texas afin de tenter d'y retrouver sa mère. Une fois arrivée sur place, elle est directement contactée par deux officiers de police qui l'emmènent sur les lieux du crime satanique. Stupéfaite, Yasmine découvre que sur le mur est écrit avec le sang de la victime : " Eleonora Giggs is a witch "…

Un deuxième tome aussi efficace que le premier

Le deuxième tome de la série est tout aussi haletant que le premier. Thierry Robberecht a trouvé le bon rythme, pas de temps mort ni de moment calme, afin de garder son lecteur en alerte. Son récit s'inscrit dans un cadre très contemporain que peuplent pourtant les vieilles peurs ancestrales. Le diable et ses acolytes sont toujours parmi nous et semblent avoir élu domicile aux Etats-Unis, nouvelle terre propice aux maléfices. Quel meilleur endroit que le Texas avec son côté campagne profonde pour lancer une chasse aux sorcières et accessoirement tendre un piège à la trop naïve Yasmine ? Mais ce n'est pas elle qui est réellement visée, son père est d'un plus grand intérêt pour ceux qui la poursuivent sans relâche. Pourtant, celui-ci est aussi peu présent dans ce deuxième opus que dans le premier, sa fille offre des atouts scénaristiques bien plus riches. Elle permet aussi au dessinateur de multiplier les scènes érotiques, celles-ci semblent signifier soit le côté un peu diabolique de Yasmine qui succombe, toujours promptement, au péché de chair, soit de faire un pendant aux crimes sataniques qui sont eux sexuellement répréhensibles car incestueux. Pagliaro manie ses crayons avec vivacité et prouve que la BD italienne n'est pas aussi morte qu'on le laisse supposer.

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