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Sortilège

Luc Rigoureau (Traducteur), Alex Flinn ( Auteur)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/05/2009  -  jeunesse
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Sortilège

L'histoire

Kyle Kingsbury, fils d’un présentateur de télévision célèbre, est un jeune New-Yorkais de 16 ans. Beau, riche et arrogant, il assure son succès auprès des filles grâce à son apparence physique. Cependant le jour où, pour s’amuser, il se moque de Khendra en lui faisant croire qu’il va l’emmener au bal, sa vie bascule car elle se révèle être une sorcière. En lui lançant un sort qui le transforme en monstre, elle le met au défi de se défaire de ce sortilège : Kyle aura deux ans pour trouver une jeune fille qui l’aimera en dépit de son apparence et qui l’embrassera malgré sa laideur. Chassé par son père, Kyle va vivre à Brooklyn, isolé de tous en compagnie d’une bonne et d’un jeune répétiteur aveugle…

Éditée dans la collection « Black Moon » très repérée par les adolescents, cette histoire est une réécriture version « conte transposé de nos jours » de La Belle et la bête, de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont. Un créneau éditorial pour l’auteure américaine Alex Flinn, qui vient également de publier A Kiss in Time (pas encore traduit), un livre qui exploite le même principe, cette fois avec La belle au bois dormant. Par ailleurs Sortilège est en cours d’adaptation cinématographique (sortie prévue en juillet 2010).

Mon avis

Ce livre - qui est déjà un succès auprès des adolescents - séduit ce lectorat grâce à certains procédés formels. D’une part, le point de vue adopté est original : c’est Kyle, le jeune homme transformé en bête, qui est le narrateur ; tout d’abord odieux et vaniteux puis devenu aussi laid à l’extérieur qu’à l’intérieur, il s’attire peu à peu toute la sympathie du lecteur. D’autre part, la retranscription d’un forum de discussion sur Internet, auquel participe Kyle le monstrueux mais aussi d’autres personnages de contes transformés (petite sirène, prince charmant changé en grenouille…), apporte une petite touche de modernité quant à l’écriture néanmoins très conventionnelle. Enfin, les éléments constitutifs du conte (le miroir magique, la malédiction, l’histoire d’amour) sont respectés mais remodelés en un scénario proche des séries télévisuelles avec son lot de clichés et de manichéisme. Cela peut plaire malgré un récit qui peine à démarrer et une écriture qui n’approfondit guère la question si sensible à l’adolescence, celle de l’être et du paraître.

Si la devise de  Jeanne-Marie Leprince de Beaumont  fut en son temps de « plaire à la  jeunesse tout en l'instruisant », Axel Flinn tient le pari en sauvegardant la morale à savoir que « l’être intérieur vaut mieux que l’apparence ».

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