Une toile de maître
Après le carton de Spider-man : Into the Spider-verse en 2018, la franchise à sorti le 31 mai dernier le second volet de ce qui s’annonce être une trilogie renversante, Spider-man : Across the spider-verse. Cette fois-ci réalisé par Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin Thompson, ce nouveau film, séparé en deux parties, offre un spectacle grandiose, digne des plus grands films Marvel.
Miles Morales peine à trouver un équilibre entre son quotidien d’étudiant et son costume de super-héros, contraint de mentir à des parents surprotecteurs qui s’inquiètent de son avenir. C’est alors que Spider-Gwen refait irruption dans sa vie, et l’entraîne au sein même du Multivers, où il fera la rencontre d’une incroyable Spider-team, pour une mission des plus dangereuses. Mais Miles devra surtout se confronter à ses semblables et comprendre ce que signifie vraiment être un super-héros, s’il veut sauver ceux qu’il aime.
L’intrigue est une véritable pépite, extrêmement prenante. L’histoire est cohérente, et parfaitement rythmée malgré les 2h20 de visionnage qui peuvent paraître longues : toutes les scènes sont indispensables. Chaque personnage est soigneusement développé, avec une personnalité distincte, une évolution au fur et à mesure que le film avance. On a l’impression que rien n’est laissé au hasard. La narration est efficace, sans surplus, et les plus grands fans du super-héros seront plus que ravis de voir les très nombreuses références faites à l’univers de l’homme-araignée. Ce film est un véritable festival d’actions et d’émotions. Mile Morales gagne en maturité, mais récolte surtout des doutes et des peurs, comme tous les ados de son âge. Est-il vraiment légitime en tant que Spider-man ? C’est cette quête identitaire qui le mènera au cœur même du danger, face à son Nemesis redoutable, là où tu pourrais bien basculer.
Mais le clou de ce spectacle époustouflant, c’est évidemment l’animation bluffante et purement originale. Dans cette bombe artistique de la culture pop, chaque plan est à couper le souffle, de purs tableaux, tantôt vifs, tantôt mornes, qui transportent le spectateur dans cet univers sublime. Les scènes de combats sont ahurissantes, ressemblant à des chorégraphies parfaitement millimétrée, sublimée par une bande-son renversante. Ce deuxième film surpasse de loin le premier.
Ce nouvel opus est plus grand, plus fou, plus grandiose. Le suspense insoutenable des dernières minutes nous ferait presque regretter la fin du film. Ce second volet est une grande réussite, mettant une énorme pression pour la suite des aventures de Miles Morales.
Laurène Bizet
