- le  

Star Trek - Compte à rebours

David Messina (Dessinateur), Mike Johnson (Scénariste), Roberto Orci (Scénariste), Tim Jones (Scénariste), Alex Kurtsman (Scénariste)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 30/09/2009  -  bd
voir l'oeuvre
Commenter

Star Trek - Compte à rebours

Pour la sortie du nouveau film Star Trek (le onzième de la série, sorti en mai 2009 sur nos écrans), les scénaristes (Alex Kurtsman et Roberto Orci) ont pris deux autres auteurs de comics pour concocter une préquelle à leur réalisation, raconter ce qui se passe avant le début de leur film. Ils cherchaient à la fois à placer les pions qui vont s'animer lors des projections, définir plus précisément les personnalités de chacun, ce qui les a amenés à se retrouver dans la posture qui sera la leur... bref, à expliquer la situation de départ de leur histoire. La bande dessinée dont nous parlons aujourd'hui se passe donc chronologiquement avant les aventures du film.

Ils se sont bien amusés...


Il y a aussi une autre raison, plus égoïste sûrement, celle de pouvoir jouer avec toutes ces figures de légendes que sont Spock, Picard ou Data. Or il est plus facile de les dessiner que de faire jouer les acteurs – surtout concernant un robot qui n'aurait pas vieilli. Alors, ils ont choisi les protagonistes et s'en sont donné à cœur joie en faisant se croiser et se rencontrer les diverses générations d'occupants de l'USS Enterprise.

À partir d'une situation dramatique – une supernova qui pourrait bien détruire et avaler Romulus elle-même – ils ont choisi une double approche, à la fois politique et militaire, en y ajoutant un peu de technologie tellement avancée qu'elle parait magique. Des combats spatiaux, des destructions et des vengeances parsèment le tome, mais aussi, et surtout, des luttes de pouvoir sur fond de racisme.
Romuliens et Vulcains ne se sont jamais aimés, mais les seconds pourront-ils rester sans agir alors qu'une civilisation entière et sa population vont disparaître ? Jusqu'où peut aller le désir du repli sur soi, la méfiance de l'étranger et finalement le plaisir amer de songer qu'il pourrait être rayé de la face de l'univers ?
Le thème est fortement d'actualité, échos de notre planète projetés dans l'espace futuriste de Star Trek. Mais à trop vouloir jouer avec des personnages de légende, des mondes et des confédérations entiers, les auteurs ont peut-être dépassé le contrat et fait des révélations, laisser survenir des événements qui déstabilisent toute la saga. Seule la projection du film pourra dire comment les scénaristes ont prévu de résoudre ce qu'ils laissent en suspens à la fin de cette préquelle.

Un dessin assez sage

En comparaison, le dessinateur a été plutôt sage dans sa réalisation. Non que le trait ne soit pas de qualité, mais il est relativement classique pour ce type d'exercice, reprenant mises en pages et graphismes déjà vus dans les bandes dessinées de l'univers étendu de Star Wars, par exemple. Ce qui n'empêche aucunement d'apprécier les vaisseaux, les vues de l'espace comme celles de Vulcain et de Romulus.
Ni d'ailleurs de retrouver, parfaitement croqués, les visages perdus dans nos téléviseurs de Spock, Picard ou Data. Pour ceux-là, comme pour les autres personnages, le dessin est excellent, rendant bien compte, sans exagération caricaturale, de ce que nous en connaissons tous.

C'est un tome un peu compliqué, destiné aux fans qui voudraient se plonger dans l'ambiance du film avant de le voir, ou ensuite pour espérer mieux comprendre. Mais, si l'histoire ne tient pas debout seule – il faut un minimum de connaissance de l'univers de Gene Rodenberry pour tout suivre – c'est une belle aventure de space opera dramatique.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?