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Supertoys

Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : 
Date de parution : 31/07/2001  -  livre
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Supertoys

Agé de 76 ans, Brian Aldiss est ce que l'on appelle un papy de la SF. Mais pas question de retraite paresseuse pour l'auteur des classiques Le Monde Vert et Le Cycle d'Hélliconia. Même à son age respectable, il continue à écrire nouvelles sur nouvelles comme en témoigne ce recueil qui s'ouvre sur les trois textes qui ont servi de point de départ au film sortant ces jours-ci : Intelligence Artificiel.

Un robot pour la tendresse

Son idée pour ces trois histoires est assez simple. Dans un monde où avoir un enfant nécessite de la patience, la femme d'un riche homme d'affaire compense son manque affectif par David, un androïde au corps de petit garçon. Mais l'enfant a un souci. Il ne comprend pas la différence entre un androïde et un être vivant. Après tout, n'a-t-il pas lui aussi des sentiments ? Pourquoi dans ce cas sa mère ne le considère pas comme son véritable fils ? Pourquoi lui refuse-t-elle son affection ? Une petite tragédie quotidienne édifiante.

Ces nouvelles sont donc les stars de ce recueil. En tout cas, ce sont elles qui sont mises en avant, complétées par une introduction de Brian Aldiss racontant comment elles ont fini dans les mains de Spielberg. Derrière elles se cachent pas moins de 18 autres récits. Véritable catalogue de short stories, elles montrent à quel point notre auteur à une imagination prolifique, abordant de nombreux sujets de la vache folle à l'exploration de la galaxie en passant par l'utopie et le voyage temporel. Un vrai fourre-tout de situations et de thématiques…

Décevant

Mais en partant du principe qu'une bonne idée ne fait pas forcément une bonne histoire, Supertoys est un recueil décevant. Trop souvent les nouvelles ne sont que des prétextes aux réflexions de l'auteur, manquant singulièrement d'intrigue. Pire, la narration elle-même est parfois défaillante. On est pas " transporté " par l'histoire au point de vouloir la finir à tout prix. Même les trois nouvelles d'Intelligence Artificielle nous laissent sur notre fin. Certes l'idée de départ est bonne, mais la narration n'y est pas. Elle manque singulièrement d'une ambiance ou d'une atmosphère qui nous aurait rendu proche des héros. Ici, on reste un peu à l'extérieur du texte. C'est dommage.

Même si toutes les nouvelles ne méritent pas un abord aussi négatif, on attendait beaucoup mieux d'Aldiss. Un raté dans sa bibliographie.

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