Né en 1971, Thomas Day s'est d'abord fait connaître avec ses nouvelles. Régulièrement au sommaire de la revue Bifrost, ses textes n'ont jamais laissé les lecteurs indifférents, que ce soit dans leur admiration ou dans leur rejet. Il est ensuite passé au roman, avec aujourd'hui à son actif une dizaine de titres dont L'Instinct de l'équarrisseur, La Voie du Sabre, L'Ecole des assassins, Rêves de guerre mais aussi Resident Evil… Sympathies for the Devil Redux est en fait la réédition d'un premier recueil paru en juin 2000 aux éditions du Bélial. Sauf que dans cette nouvelle version, un texte a disparu (Cette année-là l'hiver commença le 22 novembre), laissant la place à deux autres nouvelles : A l'heure du Loup (publiée dans Yellow Submarine 118) et La mécanique des profondeurs (Publiée dans Escales 2000 au Fleuve Noir). Et Thomas Day a revu en partie ses nouvelles.
Pleased to meet you
Une forêt de cendres, la première nouvelle qui ouvre le recueil nous plonge dans une Angleterre agonisante et ravagée par la maladie et la folie. Son héros est chargé de faire respecter l'ordre et l'autorité par la force et la violence. Et pour ça, rien ne vaut la terreur, les exécutions sommaires, les viols et les massacres. Evidemment être un tel monstre laisse des traces morales. L'homme passe par exemple son temps à écrire des lettres à sa mère… décédée depuis plusieurs années. La folie n'est pas loin. Mais sous le verni de l'horreur, on découvre sa sensibilité. Le masque se craquelle et se fissure. Dessous, il y a l'homme, malade d'être mal aimé et qui en utilisant la violence cherche finalement à faire le bien. Il tue, pille et viole pour faire régner l'ordre, pour tenter d'unir une dernière fois les hommes contre les forces du chaos qui s'avancent inexorablement… C'est le chant du cygne de l'humanité. Désespoir également pour A l'heure du Loup, où comment deux fillettes se retrouvent seules face à une meute après la mort de leurs parents. Thomas Day nous parle une nouvelle fois de fin du monde mais aussi de différence entre riches et pauvres, entre élus et oubliés puisqu'une partie de l'humanité est sauvée.
Un aspect " humain " de l'auteur et presque engagé qu'on retrouve dans La notion de génocide nécessaire avec l'histoire d'un haut fonctionnaire parti convertir les tribus nomades de Mongolie de céder aux charmes du progrès au nom de l'ONU. Cette nouvelle, qui a des points communs avec certains récits d'Ayerdhal, est une véritable déclaration d'amour à la nature et aux vastes plaines du monde... L'Erreur et La mécanique des profondeurs ne sont pas franchement beaucoup plus optimistes avec pour la première une descente aux enfers hallucinantes dans les bas-fonds de Londres et pour la seconde une héroïne avec un père Sérial Killer dans un Amsterdam sous les eaux.
hope you guess my name
On connaît depuis longtemps maintenant les qualités de Thomas Day. On sait que la violence de ses nouvelles cache aussi une certaine sensibilité et qu'évoquer seulement la dureté de ses propos ou des situations de ses personnages est réducteur. En tout cas Sympathie For the Devil Redux permet de s'en rappeler. Et pour ceux qui n'auront pas peur d'affronter ces textes qui ne peuvent pas laisser indifférent, ils y découvriront aussi tout le talent de cet auteur. Un bon recueil qui vaut le détour, sauf peut-être pour ceux qui avaient acheté la première version en juin 2004. Et encore les deux textes supplémentaires méritent d'être lu, même s'il ne s'agit pas d'inédits.
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Une forêt de cendres, la première nouvelle qui ouvre le recueil nous plonge dans une Angleterre agonisante et ravagée par la maladie et la folie. Son héros est chargé de faire respecter l'ordre et l'autorité par la force et la violence. Et pour ça, rien ne vaut la terreur, les exécutions sommaires, les viols et les massacres. Evidemment être un tel monstre laisse des traces morales. L'homme passe par exemple son temps à écrire des lettres à sa mère… décédée depuis plusieurs années. La folie n'est pas loin. Mais sous le verni de l'horreur, on découvre sa sensibilité. Le masque se craquelle et se fissure. Dessous, il y a l'homme, malade d'être mal aimé et qui en utilisant la violence cherche finalement à faire le bien. Il tue, pille et viole pour faire régner l'ordre, pour tenter d'unir une dernière fois les hommes contre les forces du chaos qui s'avancent inexorablement… C'est le chant du cygne de l'humanité. Désespoir également pour A l'heure du Loup, où comment deux fillettes se retrouvent seules face à une meute après la mort de leurs parents. Thomas Day nous parle une nouvelle fois de fin du monde mais aussi de différence entre riches et pauvres, entre élus et oubliés puisqu'une partie de l'humanité est sauvée.
Un aspect " humain " de l'auteur et presque engagé qu'on retrouve dans La notion de génocide nécessaire avec l'histoire d'un haut fonctionnaire parti convertir les tribus nomades de Mongolie de céder aux charmes du progrès au nom de l'ONU. Cette nouvelle, qui a des points communs avec certains récits d'Ayerdhal, est une véritable déclaration d'amour à la nature et aux vastes plaines du monde... L'Erreur et La mécanique des profondeurs ne sont pas franchement beaucoup plus optimistes avec pour la première une descente aux enfers hallucinantes dans les bas-fonds de Londres et pour la seconde une héroïne avec un père Sérial Killer dans un Amsterdam sous les eaux.
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On connaît depuis longtemps maintenant les qualités de Thomas Day. On sait que la violence de ses nouvelles cache aussi une certaine sensibilité et qu'évoquer seulement la dureté de ses propos ou des situations de ses personnages est réducteur. En tout cas Sympathie For the Devil Redux permet de s'en rappeler. Et pour ceux qui n'auront pas peur d'affronter ces textes qui ne peuvent pas laisser indifférent, ils y découvriront aussi tout le talent de cet auteur. Un bon recueil qui vaut le détour, sauf peut-être pour ceux qui avaient acheté la première version en juin 2004. Et encore les deux textes supplémentaires méritent d'être lu, même s'il ne s'agit pas d'inédits.