Un auteur à suivre

Anglais d’origine nigériane, Tade Thompson s’est fait remarquer avec la trilogie Rosewater, publié chez J’ai lu dans notre belle contrée francophone, et par sa novella Les meurtres de Molly Southbourne, publié au Bélial, qui a remporté le Grand prix de l’imaginaire de la meilleure nouvelle étrangère en 2020. Loin de la lumière des cieux, publié au printemps dernier, se veut comme on va le voir un mariage entre space-opera et… polar.

Meurtres en série

Dans un futur plutôt lointain, l’humanité a colonisé plusieurs planètes hors du système solaire. Le Ragtime emmène un millier de futurs colons à destination de Sang-Dragon. Cependant lorsque la commandante Campion est réveillée par l’IA, rien ne va : il y a trente-et-un mort, assassinés et démembrés. Campion, seule, émet un signal de détresse et on lui envoie un enquêteur, Rasheed Fin, et un artificiel, Salvo. Ils découvrent que parmi les victimes se trouve Yan Maxwell, un des hommes les plus riches du système solaire. Il y a pire : les incidents à bord se multiplient comme si le vaisseau voulait s’en prendre à eux. Qui a tué Maxwell et les autres et dans quel but ?

Un roman détonnant

Loin de la lumière des cieux est une anomalie littéraire, un mariage curieux entre deux genres qui ont peu en commun. Cela fonctionne car nous sommes dans un huis-clos où tout se dégrade au fur et à mesure (certains aspects font penser à 2001 et aux pulsions meurtrières d’Hal 9000, chut je n’en dirai pas plus). Avec ce roman assez captivant, Tade Thompson confirme les espoirs placés en lui.

Sylvain Bonnet