Auteur de novellas remarquables (Les meurtres de Molly Southbourne, La survie de Molly Southbourne), Tade Thompson a remporté un grand succès avec la série Rosewater. On peut dire que le premier volume constituait une excellente surprise. L’univers décrit – le Nigéria du milieu du XXIe siècle -, les thématiques abordées –télépathie, invasion extraterrestre- et les personnages centraux – le télépathe Kaaro et sa compagne Aminat, leur supérieure l’espionne Femi – ont séduit le critique blasé dans les deux premiers volumes. Qu’en est-il de l’ultime volume, Rosewater Rédemption ?
À la croisée des chemins
Le maire de Rosewater, Jack Jacques, a proclamé l’indépendance de la ville et négocié un pacte faustien avec les « originiens », les extraterrestres qui ont créé l’entité Armoise : ils peuvent s’emparer des corps des défunts ressuscités par Armoise. Mais les difficultés s’amoncellent : d’une part, le Nigéria veut récupérer la ville à tout prix, en se servant des gangs s’il le faut. Et puis la flamme de Jacques, Hannah, arrive à démontrer que les ressuscités ont encore une conscience, donner leur corps aux « originiens » revient à les assassiner. Ces derniers n’ont pas renoncé à leur but : remplacer l’espèce humaine sur Terre. Mais Kaaro a de son côté encore quelques cartes à jouer : n’est-il pas le maître de la xénosphère ? Tout est en place pour le dernier acte.
Une conclusion satisfaisante
Ce dernier tome rebat les cartes une dernière fois et conclut les intrigues en cours avec un brio certain. La vision de la xénosphère développée par Thompson est assez fascinante, rappelant effectivement, bizarrement, la matrice de Neuromancien. On ne peut que conseiller aux nombreux fans de la série de lire ce tome, le dernier selon toute logique (et je n’en dirai pas plus). On attend désormais beaucoup des prochains livres de cet auteur.
La chronique de 16h16 !