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Rites de sang

Michelle Charrier (Traducteur), Glen Duncan ( Auteur), Christophe Dessaigne (Illustrateur de couverture)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 30/09/2014  -  livre
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Tallula et Rites de sang

Écrivain anglais, Glen Duncan est connu pour son best-seller Moi, Lucifer (2003). Ses romans étant très prisés par le cinéma, les droits cinématographiques pour Moi, Lucifer et Le Dernier Loup-Garou ont déjà été achetés en prévision d’éventuels films.
 
Quand Remshi rencontre Talulla
 
Caché après la mort de Jack au fin fond du Canada, Talulla est attaquée par des Vampires alors qu'elle accouche. Lui volant son premier enfant, Talulla aux prises avec sa conscience de mère et celle de loup-garou, va se mettre à la recherche de son fils et découvrir pourquoi les vampires le lui ont volé.
 
Papa longues dents
 
On avait plutôt aimé le premier livre Le Dernier Loup-Garou, mais pour ses derniers tomes, Glen Duncan arrive comme pour Moi, Lucifer à poser une histoire lente et particulièrement mauvaise.
 
Talulla, deuxième tome, reprend l'histoire quelques mois après la fin du premier tome, alors que la dernière infectée va bientôt accoucher. L'auteur essaie de nous introduire dans la tête d'une maman loup-garou tiraillée par la peur d'être une mauvaise mère et la survie de la meute.
Mais entre des phrases se répétant et les souvenirs des proches de l'héroïne (Jack et sa mère) l'histoire tourne à une prise de tête où on aimerait aller secouer l'héroïne qui s'endort sur elle-même. 
Si dans le premier tome on aimait les scènes très olé olé, là il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. L'auteur imbrique le fait qu'être loup-garou c'est tuer et niquer comme un possédé. Peut-être National Geographic pourrait nous éclairer sur ce phénomène de pleine lune...
 
En tout cas, l'histoire manque cruellement de rythme et le scénario bateau (secte, amour, Gloire et ancien vampire) n'a rien de nouveau.
Entre loup-garou sortant de n'importe où et vampire qui se mêle de la partie face à des exterminateurs crétins, Talulla est une suite bidon où l'on peut trouver à boire et à manger mais sans en être rassasié...
 
Ce qui donne une suite logique pour Rites de Sang, dernier volet... Heureusement.
Nous retrouvons notre meute 2 ans après. Telle une série à la Melrose Place, la meute est partagée entre sex, couple battant de l'aile et drugs.
La présence des vampires y est encore plus implicite car le grand ancien Remshi, le vampire mystérieux dans Tallula, y a une place importante. Le livre oscille entre le point de vue de Talulla et celui de Remshi donnant une dimension intéressante à ce tome mais n'efface pas un fait : le scénario est encore une fois mal abouti. 
 
Glen Duncan semble avoir retrouvé dans un tiroir un vieux scénario de la série Buffy, y ajoutant une organisation encore plus obscure que l'OMPRO, celle des Anges... 
Oui madame, monsieur, en plus d'avoir une histoire d'amour à travers les âges, le scénario implique des "anges" (qui sont un peu les Hunter comme le JDR de White Wolf) à cette partie de chat géant...
 
Soit trop lent, soit pas assez développé ou trop pour des choses insignifiantes, les deux derniers tomes ne sont pas dignes du Dernier Loup-Garou.
Est-ce l'effet d'avoir vendu déjà les droits au cinéma? N'avait-il plus d'idées ? A-t-il au cours de son écriture eut une révélation qui l'a fait plongé dans une dépression en répétant "monde de merde" ?... Nous ne le serons jamais !
 
Mais ce qui est sûr c'est que Tallula et Rites de Sang font retomber notre excitation comme un ado réalisant que la fille coquine sur les photos du Playmate est sa mère !

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