Somtow Papinian Sucharitkul est une personne pleine de ressources. Compositeur réputé aux 4 coins du monde, auteur-réalisateur de 2 films (The Laughing Dead et I'll met by moonlight), il est également l'auteur d'une quarantaine de romans dans le domaine de la terreur, de la fantasy ou bien encore de la littérature jeunesse. Et dans ce domaine, il a su exceller car son premier roman Starship and haiku lui a valu en 1981 le prix John Campbell du meilleur nouvel auteur de science-fiction. Avec Temple de la nuit, il s'attaque au fantastique avec une histoire qui n'est pas sans rappeler le célèbre film, The Crow.

Prostitution et mafia, un mélange dangereux

Mi-américain, mi-thaïlandais, Stephen Elliot, jeune journaliste, décide de se rendre en Thaïlande pour réaliser un reportage sur les enjeux de la prostitution sur le tourisme. Une fois arrivé, il est accueilli par Linda, sa grand-mère, une sorcière qui peut voir les esprits et les fantômes. Linda fait d'étranges rêves peuplés de corbeaux.
Quant à Stephen, il commence son enquête directement dans le quartier le plus connu pour son tourisme sexuel. Il rencontre alors Dao, une étrange jeune fille dont la virginité doit-être vendu aux enchères prochainement. Fasciné par Dao, il décide d'axer son reportage sur elle. Mais c'est à ses risques et périls…

Du déjà vu…

À force de lire beaucoup de romans fantastiques, j'ai l'impression que tout se ressemble et une fois n'est pas coutume, c'est bien le cas ici. Temple de la nuit est bien écrit, le suspense est à point. Le rythme de l'intrigue est bien mené. Mélange entre polar et fantastique, ce livre aurait pu être un très bon roman, s'il ne m'avait pas fait autant penser à l'intrigue de The Crow : un homme revenu de l'Au-delà pour venger la mort de sa bien-aimée tout en étant, bien entendu, accompagné de corbeaux. Je pense que les amateurs de fantastique apprécieront tout de même ce livre.