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Terre d'exil

R.A Salvatore ( Auteur), Sonia Quémener (Traducteur)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 21/08/2009  -  jeunesse
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Terre d'exil

L’auteur
 
Né en 1959, Robert Anthony Salvatore est un romancier américain de fantasy. Ses œuvres sont apparues régulièrement dans la liste des best-sellers du New York Times et ont été vendues à plus de dix millions d’exemplaires. Editée dans les années 1990 dans les éditions « TSR », La Trilogie de l’Elfe noir remporte un grand succès. L’histoire fait intervenir le personnage de Drizzt et se déroule dans les Royaumes oubliés. Ces derniers ont contribués à enrichir les Royaumes oubliés du jeu de rôle Donjons et Dragons. La Légende de Drizzt est une réédition, à l’occasion de l’anniversaire de la création du protagoniste, des nombreux romans autour de l’elfe noir. La séquence a été rééditée chez Bragelonne, dans la collection Milady.
 
Dans ses autres cycles autour des Royaumes oubliés, le romancier réutilise des personnages, comme dans la trilogie Mercenaires (les aventures de Jarlaxle et Artémis Entreri, plus célèbres ennemis de Drizzt), la Pentalogie du clerc (Cadderly, croisera la route de Drizzt)… Il est également l’auteur de la série Demon Wars et a adapté en roman le film Star Wars, épisode II : L’Attaque des clones.
 
 
Le poids de la solitude et la vengeance du passé
 
Drizzt mène une vie de traque et d’errance depuis avoir fui Menzoberranzan, sa ville natale et cité souterraine des elfes noirs. Devenu un chasseur bestial pour survivre aux profondeurs hostiles de l’Outreterre, le drow solitaire aurait perdu sa véritable identité sans le soutien de Guenhwyvar, panthère magique qu’il ne peut invoquer à sa guise.
 
Cherchant désespérément à la regagner et à quitter sa solitude, il finit par demander asile à Blingdenpierre, cité de vieux ennemis des drows, les svirfneblins. Mais la paix que pensait avoir trouvée l’elfe noir n’est que de courte durée. S’il doit s’affronter lui-même, sa famille n’a quant à elle pas oublié sa traîtrise et promet une vengeance mortelle. Matrone Malice est résolue à ce que son assassin lui brise d’abord le cœur… 
 
Une terre d’exil moins intéressante que Menzoberranzan
 
Après la lecture du premier tome, qui pouvait se suffire à lui-même, j'attendais avec un peu de méfiance la nouvelle intrigue. J’ai moins apprécié celle-ci (et encore moins le troisième tome). 
 
 Dans "Terre d’exil", les intrigues concernant la famille Do’Urden se poursuivent malgré l’absence de Drizzt, le cadet. Dans leur société meurtrière et corrompue, les Do’urden sont doublement affaiblis. La perte de leur deux maîtres d’armes, Zaknafein et Drizzt, et la colère de Lolth les désavantagent fortement. La Reine Araignée exige en effet la mort de Drizzt depuis ses insultes et sa trahison. Sans les faveurs de la déesse, la famille est dans une situation critique : elle doit réunir ses forces, faire preuve de tactique et regagner les faveurs de Lolth pour ne pas être écrasée par une Maison rivale.
 
En plus d’être en terrain connu, ces intrigues m’ont paru plus intéressantes que l’errance du drow. Même si les Do’Urden sont, comme tout drow respectable, cruels et sanguinaires, il est plaisant de les suivre même si l’on n’apprécie pas réellement leurs personnages. Les tactiques sont intéressantes, le concept de la société drow est original. Un défaut, déjà présent dans le premier tome, est toutefois mis en avant. Sans dévoiler le secret, on se demande, comme souvent en fantasy, où sont les limites de la magie. A quoi sert d’accomplir quelque chose dans le tome un si c’est pour le remettre en cause dans le second ? Avec la magie, c’est connu, tout a tendance à être obscur et trop facile.
 
Quant à Drizzt, son personnage épris de justice et de pureté peut s’avérer agaçant. Le manichéisme entre lui et les siens est peu vraisemblable. Les intrigues le concernant sont également moins intéressantes. La suite après Blingdenpierre est lassante. Une exploration ennuyeuse de l’Outreterre, quelques combats dont on connaît déjà l’issue, rencontre sans intérêt d’un personnage. L’on peut parfois imaginer d’éventuelles intrigues à partir d’éléments prometteurs, mais au final rien ne se passe. Ce qui concerne Drizzt n’est pas assez exploité. Tout est plat. Seul ce qui concerne sa famille mérite l’attention. Et encore, l’on prévoit d’avance l’issue du tome. L’écriture du livre permet toutefois de sauver quelques défauts. Fluide, claire, efficace… 
 
 
Ce tome 2 fut donc une déception, à laquelle je m’attendais. Ce tome est moins abouti que le premier. Le fait de s’éloigner du cadre, plus riche, de la société drow pèse dans la balance : les Do’Urden sont plus intéressants que Drizzt lui-même. Et je peux dire par avance que le tome trois perd, à mon sens, encore les atouts du deuxième. Devinez pourquoi…     

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