Né en Auvergne en 1952, Jean-Claude Mourlevat a été professeur d’allemand avant de se consacrer au théâtre et à la littérature. Il écrit aussi bien des romans que des textes pour des livres illustrés, tous destinés à la jeunesse, salués par de nombreux prix littéraires.
Il a également traduit de l’allemand plusieurs livres pour enfants.
Une étrange rencontre, prélude au voyage…
Sur une route de campagne, un vieil écrivain prend en stop Anne Collodi, une jeune fille mystérieuse de 17 ans qu’il dépose ensuite sur un chemin menant à une ville inconnue. Troublé par cette rencontre, il repasse quelques jours après au même endroit et découvre que le chemin a disparu comme par enchantement, et que la ville en question ne semble avoir jamais existé.
Puis, une semaine après leur première rencontre, il y retrouve Anne qui lui fait alors des révélations étonnantes. Elle recherche sa sœur, disparue au lendemain de son mariage, et qu’elle pense avoir été kidnappée et emmenée de « l’autre côté ».
Commence alors pour elle un voyage dans un monde parallèle hostile et dérangeant, dont les habitants dépourvus de sentiments se révèlent impitoyables…
Un monde à la perfection glacée
En passant de « l’autre côté », Anne se retrouve dans un monde parallèle qui semble de prime abord parfait. Rien ne dépasse dans cet univers propre et organisé, où la gratuité des choses va de soi.
Mais cette perfection glacée n'est que le revers de la froideur de ses habitants, créatures à l'apparence humaine, mais dépourvues de tout sentiment. Se comportant presque comme des robots, ils sont impitoyables et d’une brutalité inouïe lorsque les règles établies sont transgressées. Bien sûr, dans un monde où les émotions n’existent pas, le plus grand interdit de tous est la présence parmi eux de ces « terriens » à l’humanité si dérangeante.
Ainsi, en nous offrant dans Terrienne cette vision fascinante d’un monde sans émotions, Jean-Claude Mourlevat nous montre à quel point elles nous sont essentielles. Il simplifie évidemment un peu en faisant abstraction de toutes les émotions négatives pour n’en garder que le côté positif qu’il oppose à une totale froideur. Mais c’est pour mieux nous plonger dans la totale noirceur de leur absence. Car ces êtres dénués de compassion sont capables sans sourciller des pires horreurs. Et cette version glaçante du « meilleur des mondes » cache un véritable cauchemar sous son apparente perfection.
Le périple d’Anne, qui doit cacher sa véritable nature pour y survivre, en est d’autant plus prenant qu’il est dangereux…Elle avance ainsi dans un monde dont la géographie et la technologie, aussi bien que les lois et les usages lui sont inconnus. C’est donc à un voyage captivant par son étrangeté que nous invite Jean-Claude Mourlevat dans Terrienne.
Une métaphore de la barbarie nazie
Cet univers froid, où même la vie de ses propres habitants n’a guère d’importance, et où la mort peut survenir si facilement, rappelle fortement la barbarie de l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Expériences sur les humains, fours crématoires, eugénisme, autant d’éléments qui, associés avec l’absence d’empathie et la brutalité dont font preuve ses habitants, renforcent cette hypothèse.
Mais là où ce système est porté à l’extrême, c’est que chacun est mis à la même échelle. Car si les habitants de ce monde traitent avec une froideur mécanique les humains enlevés sur Terre qui ne valent guère mieux pour eux que des objets, ils disposent tout aussi facilement de leurs propres congénères.
C’est bien sûr dans un monde totalement imaginaire, et improbable, que nous convie Jean-Claude Mourlevat dans Terrienne, mais il nous propose aussi ici une illustration inquiétante et fascinante des côtés les plus noirs de l’homme, où il existe malgré tout une lueur d’espoir.
Qu’adviendra-t-il d'Anne dans son périple ? Dans ce monde si froid, trouvera-t-elle en dépit de tout des alliés pour l'aider ? Vous le découvrirez en la suivant dans son passionnant voyage dans ce monde parallèle si inquiétant…
Il a également traduit de l’allemand plusieurs livres pour enfants.
Une étrange rencontre, prélude au voyage…
Sur une route de campagne, un vieil écrivain prend en stop Anne Collodi, une jeune fille mystérieuse de 17 ans qu’il dépose ensuite sur un chemin menant à une ville inconnue. Troublé par cette rencontre, il repasse quelques jours après au même endroit et découvre que le chemin a disparu comme par enchantement, et que la ville en question ne semble avoir jamais existé.
Puis, une semaine après leur première rencontre, il y retrouve Anne qui lui fait alors des révélations étonnantes. Elle recherche sa sœur, disparue au lendemain de son mariage, et qu’elle pense avoir été kidnappée et emmenée de « l’autre côté ».
Commence alors pour elle un voyage dans un monde parallèle hostile et dérangeant, dont les habitants dépourvus de sentiments se révèlent impitoyables…
Un monde à la perfection glacée
En passant de « l’autre côté », Anne se retrouve dans un monde parallèle qui semble de prime abord parfait. Rien ne dépasse dans cet univers propre et organisé, où la gratuité des choses va de soi.
Mais cette perfection glacée n'est que le revers de la froideur de ses habitants, créatures à l'apparence humaine, mais dépourvues de tout sentiment. Se comportant presque comme des robots, ils sont impitoyables et d’une brutalité inouïe lorsque les règles établies sont transgressées. Bien sûr, dans un monde où les émotions n’existent pas, le plus grand interdit de tous est la présence parmi eux de ces « terriens » à l’humanité si dérangeante.
Ainsi, en nous offrant dans Terrienne cette vision fascinante d’un monde sans émotions, Jean-Claude Mourlevat nous montre à quel point elles nous sont essentielles. Il simplifie évidemment un peu en faisant abstraction de toutes les émotions négatives pour n’en garder que le côté positif qu’il oppose à une totale froideur. Mais c’est pour mieux nous plonger dans la totale noirceur de leur absence. Car ces êtres dénués de compassion sont capables sans sourciller des pires horreurs. Et cette version glaçante du « meilleur des mondes » cache un véritable cauchemar sous son apparente perfection.
Le périple d’Anne, qui doit cacher sa véritable nature pour y survivre, en est d’autant plus prenant qu’il est dangereux…Elle avance ainsi dans un monde dont la géographie et la technologie, aussi bien que les lois et les usages lui sont inconnus. C’est donc à un voyage captivant par son étrangeté que nous invite Jean-Claude Mourlevat dans Terrienne.
Une métaphore de la barbarie nazie
Cet univers froid, où même la vie de ses propres habitants n’a guère d’importance, et où la mort peut survenir si facilement, rappelle fortement la barbarie de l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Expériences sur les humains, fours crématoires, eugénisme, autant d’éléments qui, associés avec l’absence d’empathie et la brutalité dont font preuve ses habitants, renforcent cette hypothèse.
Mais là où ce système est porté à l’extrême, c’est que chacun est mis à la même échelle. Car si les habitants de ce monde traitent avec une froideur mécanique les humains enlevés sur Terre qui ne valent guère mieux pour eux que des objets, ils disposent tout aussi facilement de leurs propres congénères.
C’est bien sûr dans un monde totalement imaginaire, et improbable, que nous convie Jean-Claude Mourlevat dans Terrienne, mais il nous propose aussi ici une illustration inquiétante et fascinante des côtés les plus noirs de l’homme, où il existe malgré tout une lueur d’espoir.
Qu’adviendra-t-il d'Anne dans son périple ? Dans ce monde si froid, trouvera-t-elle en dépit de tout des alliés pour l'aider ? Vous le découvrirez en la suivant dans son passionnant voyage dans ce monde parallèle si inquiétant…