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The Agency

Paul Jenkins (Scénariste), Kyle Hotz (Dessinateur)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 30/04/2007  -  bd
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The Agency

Paul Jenkins est un scénariste de comics anglais reconnu par la profession et les lecteurs. On lui doit des épisodes marquants de Spiderman, Witchblade et Darkness. Il est réputé pour avoir réalisé des histoires hors-normes qui mêlent horreur et angoisse avec une vision désabusée mais profonde de l'humanité.
Kyle Hotz est un dessinateur qui a choisi de se spécialiser dans l'horreur crépusculaire. Ses univers sont la plupart du temps sombres et désespérants (Ghost Rider 2099, Venom).

La sécurité n'a pas de prix

Demain. Le monde a besoin de sécurité, ce que la police ne peut pas toujours apporter. Dans ces cas-là, il y a L'Agence, une société privée qui peut  fournir sur demande des agents entraînés et compétents triés sur le volet. Bien sûr, ces contrats sont payants et correspondent aux capacités des membres de l'équipe d'intervention.

La trame suit un groupe un peu particulier. Chacun d'eux est doté de pouvoirs spéciaux : Sioux peut lire l'esprit des gens, Kerrick agit sur la matière pour la détruire, Virtuel est un cyborg (aux formes agréables). Aidé d'un profiler, ils partent à la poursuite d'un tueur en série ayant plus de 600 victimes à son actif. Mais l'homme aussi a des pouvoirs et l'équipe semble faire partie de ses cibles.
Qui arrivera le premier à stopper l'autre ? A quel prix ?

Sombre et sale

Si vous n'aimez pas voir jaillir le sang, se dérouler au sol les tripes, le sado-masochisme et la violence gratuite, il vaudrait mieux ne pas ouvrir ce livre, car il ne parle que de cela. Et il le fait bien pour les amateurs du genre.
Evidemment, si vous appréciez un peu de réalisme, vous serez déçus.Dès les premières pages, la police perd de nombreux hommes - de manière bête en plus - pour essayer de sauver dix-sept otages. Ensuite, nous ne parlerons pas des actes masochistes ( crocs, etc... ) qui ne laissent aucune trace ni de la bombe à fission miniature que l'héroïne porte dans sa poche.

On sent bien l'inspiration et les références à Seven au fil des pages, ainsi qu'à d'autres maîtres du suspense horrifique. Pour se démarquer, Jenkins a choisi un méchant particulièrement idiot et des poursuivants peut-être encore plus. C'est de l'humour... Ha bon ?

Pour gommer un peu la noirceur, il nous offre une galerie de stéréotypes ( le macho tout en muscles qui désintègre tout, l'intello incapable de se battre, l'aveugle qui lit les esprits, la belle cyborg à peine humaine dans ses réactions, le chef qui ne pense qu'à l'argent... )

Le dessin est excellent - dans son genre. Le trait (très noir bien sûr) dessine un univers apocalyptique digne de Blade Runner (je parle du dessin seulement, pas du scénario). Par contre, les personnages ne sont souvent que des caricatures à peine humaines. A l'opposé, les tripes sont bien dessinées, les colonnes vertébrales aussi, mais il y a en permanence une exagération, une hyper-violence - peut-être justement poussée trop loin pour lui retirer le réalisme qui pourrait la rendre choquante.

Il s'agit donc d'une BD noire, dans un monde sans espoir de s'améliorer, pourri et plongé dans les vices les plus sombres. A réserver aux amateurs du genre et à éviter pour les enfants.

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