Premier tome d’une nouvelle saga dystopique, The Ones paraîtra le 6 octobre prochain aux éditions Hugo, dans la collection destinée aux adolescents New Way. Il s’agit du premier roman de Daniel Sweren-Becker.
Une société malade de ses avancées scientifiques
Il y a de cela une vingtaine d’années, l’État a fait modifier génétiquement 1% des nouveau-nés de la population de façon aléatoire. Ce fragment minuscule de la société est nommé Les Élus. En effet, les modifications de leur patrimoine génétique les a tous rendus plus beaux, plus intelligents, plus forts… Ils font systématiquement de l’ombre aux gens normaux dans quelque domaine que ce soit.
Une société malade de ses avancées scientifiques
Il y a de cela une vingtaine d’années, l’État a fait modifier génétiquement 1% des nouveau-nés de la population de façon aléatoire. Ce fragment minuscule de la société est nommé Les Élus. En effet, les modifications de leur patrimoine génétique les a tous rendus plus beaux, plus intelligents, plus forts… Ils font systématiquement de l’ombre aux gens normaux dans quelque domaine que ce soit.
Et cette prédominance évidente des Élus sur la population lambda commence à en agacer certains : les Élus prennent trop de place et mettent au chômage les autres… Le mouvement Égalité est né, et il ne compte pas laisser les vus tranquilles, bien au contraire : harcèlement, injures, coups… cela n’est que le début. The Ones signe ici l’histoire d’une société proche de la notre au seuil de la fracture.
C’est dans ce contexte que nous suivons le couple que forment Cody et James, deux Elus de 17 ans. Comment vont-ils réagir face à la population qui remet en cause leur existence même ?
Un roman d’anticipation aux thèmes malheureusement très actuels…
Exclusion, terrorisme, haine, tolérance, harcèlement… voici autant de thèmes complètement ancrés dans notre actualité. En cela, Daniel Sweren-Becker réussit The Ones. On se projette facilement dans la peau de ces pauvres Elus, dont les libertés diminuent au fil des chapitres…
En ce qui concerne l’intrigue pure, malgré quelques petites surprises qui coupent le fil rouge de l’histoire, on reste dans les sentiers battus. Cependant, le thème de la manipulation génétique de la population est intéressant à lire, on aurait même adoré le voir développé plus amplement !
Par ailleurs, l’auteur ne creuse pas assez la question de la naissance du mouvement Égalité. On comprend que les Élus soient vus d’un mauvais œil par les personnes dites normales, mais l’échelle de cette haine graduelle n’est pas assez décrite. Après tout, ils ne composent que 1% de la population… Ainsi, la situation aurait nécessité un meilleur historique pour plus de compréhension.
Alors, oui, on passe un bon moment de lecture malgré tout car l’action se déroule à 100 à l’heure. Les chapitres sont courts, efficaces, les personnages bien campés et peu nombreux, aisés à appréhender… Mais les habitués de dystopies auront peut-être un sentiment de déjà lu…
Affaire à suivre toutefois avec la suite de The Ones, pas encore parue aux Etats-Unis (donc patience !). Les derniers chapitres de ce premier tome ont su faire mouche pour donner envie de découvrir la suite… car de nombreuses questions sont encore en suspend !