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The Priest

Hyung Min-Woo ( Auteur, Dessinateur, Coloriste), Nam Suk Pvun (Traducteur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Coréen
Aux éditions : 
Date de parution : 31/10/2004  -  bd
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The Priest

Suite des aventures hémoglobino-sergioleonesque d'Ivan Isaak, ecclésiaste vendu au Malin pour combattre le Mal.

Nous continuons la lecture du journal d'Ivan, seul témoignage des origines de sa malédiction. Toujours en mission pour le Saint-Siège, il est chargé de percer le mystère du Domes Forata, cette étrange châsse de pierre sensée renfermer l'essence diabolique de Temosare, l'ange déchu.

Bogus de Guillon

Ce dernier, réincarné dans le corps du chevalier Bogus de Guillon, a enfin contraint le frère Vessiel, son inquisiteur, à renier sa foi. Cependant, le moine dévoyé n'entend pas pour autant servir les desseins de son tentateur. Apostat, certes, il n'en renonce pas pour autant à sa volonté de réduire Temosare à l'impuissance. Il consacre dès lors toute son énergie à s'en donner les moyens, et trouve dans les légendes d'un peuple oublié, le secret de la construction du Domes Forata. Il y enferme Temosare, et disparaît peu après. C'est du moins ce que révèle l'incunable confié au jeune Isaak par le frère Raul, le légat du pape chargé de faire la lumière sur cette pénible et embarrassante affaire.

L'ardeur que celui-ci met à la découverte de la vérité, éveille la curiosité des autres chercheurs de la mission, qui en viennent à se demander, si le jeune dignitaire de l'Eglise ne serait pas en train de chercher autre chose pour son propre compte. Seul à ne rien soupçonner, le jeune Ivan Isaak, passe lui des heures à tenter de déchiffrer les runes gravées sur le Domes Forata. Alors qu'il pense enfin y être parvenu, le fanatisme du frère Raul va se faire jour sous un éclairage tout autre, et conduire Ivan au bout de son initiation sanguinaire. Il entamera alors sa mue vers l'être étrange, à la foi homme et démon, que sa haine de Temosare conduira au-delà du Mal et du Bien.

Lyrique et brillant

Toujours aussi lyrique et brillant, ce sixième opus fait la part belle à un symbolisme très biblique. Une des raisons de la réussite du Priest, est d'ailleurs certainement à chercher dans l'occidentalisation du style manwha/manga. Car au-delà de ces personnages quelque peu monoblocs, ce qui est fascinant dans cette saga, c'est l'obsession de Hyung Min-Woo pour la propagation du mal. Plus encore, c'est sa vision de bouddhiste du mal tel que défini par notre conception judéo-chrétienne, qui donne tout son sel à la série. Son côté caricatural s'y teinte soudain d'un baroque, que la composition et le trait au hachoir du jeune Coréen renforce d'autant. Plus on s'enfonce dans cette intrigue, somme toute assez basique, plus on se laisse prendre au jeu. Au rythme languissant de feuilleton, que l'auteur s'amuse à briser d'accès furieux de violence sanguinaire. The Priest possède des atouts que d'autres n'ont pas pour séduire un public de non initiés. C'est là un argument de plus pour vous laisser gagner à la cause.

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