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The Sky Crawlers

Hiroshi Mori ( Auteur), Yohan Leclerc (Traducteur), Tetsuya Nishio (Illustrateur de couverture)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Japonais
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/08/2010  -  livre
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The Sky Crawlers

Mori Hiroshi, féru de modélisme, publie le premier roman de Sky Crawlers en juin 2001, suivi trois ans plus tard d’une suite intitulée None but air, puis de quatre nouveaux volumes les années suivantes. Il est connu également comme auteur de romans policiers. Son livre a été adapté en dessin animé par Mamoru Oshii.

La guerre comme métier

Fraîchement transféré sur la base aérienne de la compagnie militaire privée Rostock, Yuhichi Kannami découvre un monde bien réglé, où les missions se succèdent et se ressemblent, et où risquer sa vie fait partie de la routine. Mais petit à petit, ce pilote si jeune, pour qui la guerre est un métier comme un autre, sera mené à questionner la réalité qui l’entoure. Qu’est-il arrivé à son prédécesseur ? Quels secrets cache sa supérieure, la froide et mystérieuse Suito Kusanagi, et quelle est la raison de ce conflit qui semble devoir durer éternellement ?

Un roman très sombre

Le principal atout de ce roman se situe dans la description irréelle de la vie quotidienne : la guerre est surtout présente en arrière-plan, la vie suivant son cours dans une sorte de  morne routine. Les seuls moments où le héros prend vie sont ceux où il pilote son avion, lors de combats aériens très dynamiques, décrits du point de vue du héros. Ce dernier fait corps avec son appareil, et le lecteur avec lui.

Le héros est une machine créée pour combattre, sans mémoire, et il ne peut pas vieillir ; l’auteur s’intéresse à la psychologie de Yuhichi, qui s’interroge sur ce qu’il est et sur son entourage. Entourage qui évolue alors que lui-même reste figé dans une sorte de présent perpétuel : il est un enfant sans avenir, puisqu’il n’a pas de souvenirs sur lesquels se construire, et la seule perspective qui lui est donnée est de tuer encore et toujours. Le récit, sous des dehors anodins, est très noir, et ne laisse pas de place à l'espoir : c'est un monde désenchanté que nous décrit l'auteur.

On regrettera simplement une traduction trop fidèle au texte original : l’auteur privilégiant les phrases courtes voire très courtes. On obtient en français un texte haché, au rythme décousu. Il est parfois difficile de poursuivre la lecture, les phrases abruptes se succédant les unes aux autres, sans véritable lien. Ce qui en japonais donne un côté mécanique qui colle à la psychologie du héros, donne un texte parfois pénible à lire en français, avec des phrases qui s’enchaînent mal.

Reste un roman intéressant avec une intrigue bien menée, et qu’il serait dommage de ne pas découvrir !

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