Un monde sans lumière
Cela fait plus de vint ans que l’ancien royaume n’est plus et que la neige de cesse de tomber sur un monde déserté par la lumière. C’est le monde de Deathstroke, alias Slade, un célèbre mercenaire qui se vend au plus offrant et qui cache de lourds secrets. Le jarl Vandar l’envoie chercher un monstre caché sur l’île de Skyhjem. Là-bas, il se retrouve à affronter rien moins que sa femme, Addie, qui ne lui a jamais pardonné la perte de leurs enfants. Surtout le monstre se révèle être un enfant capable d’apporter la couleur et la lumière. Deathstroke change de bord, sauve Addie et l’enfant. Ce dernier croit que Slade peut l’aider. Mais voilà que surgit Rosie, une fille de Slade qui élimine Addie de la scène. Slade la bat. Slade accompagne l’enfant jusque vers le siège de l’ancien royaume. Mais ira-t-il jusqu’au bout ?
Une version médiéval fantastique de l’univers DC
Nous voici dans ce qu’on appelle dans le beau monde des comics un « else world », c’est-à-dire une histoire revisitant les héros sous un autre angle. Ici, Deathstroke, le mercenaire apparu dans les pages du Teen Titans de George Pérez (cela ne nous rajeunit pas) est une espèce de viking hanté par son passé. On retrouve les éléments de la vie de Slade Wilson (sa femme Addie, son ancien associé Wintergreen aussi) transposés dans un univers de dark fantasy. Cela permet aux auteurs de s’amuser et aussi de rallier d’autres lecteurs (enfin d’essayer en tout cas). C’est Tom Taylor qui a créé cet univers mais c’est ici Jay Kristoff qui scénarise, associé au dessinateur Tirso. Plaisant. Le volume propose aussi une version d’Aquaman dans cet univers, où il a été élevé par le couple Kent. Pourquoi pas ?
Sylvain Bonnet