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Twini apprend à voler

Titania Woods ( Auteur), Smiliana Coh (Illustrateur interne), Zerline Durandal (Traducteur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 30/04/2009  -  jeunesse
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Twini apprend à voler

Titania Woods, alias Lee Weatherly, a émigré de l’Arkansas, USA, en Hampshire, en Angleterre, sans doute pour y trouver une atmosphère plus propice à l’univers enchanteur des fées. Considérée comme un des grands auteurs anglophones de teen fiction, avec des romans  jeunesse comme Child X  ou  Missing Abby, elle est traduite pour la première fois en France grâce à sa série fétiche « Glitterwings Academy ».

Au rythme de deux tomes simultanés tous les six mois, Gallimard Jeunesse publie cette « Ecole des Fées » dans sa collection Folio Cadet. A raison d’une douzaine de livres déjà diffusés en anglais, cela devrait donner un peu de temps aux fillettes de 7 à 10 ans pour se familiariser avec la petite fée Twini, sa famille et ses amies d’école. Et un peu de temps à l’auteure pour pérenniser (un treizième titre est déjà prévu pour 2010 dans la version anglaise).

La petite fée qui ne pouvait pas voler

Juchée sur sa petite souris Noisette, la petite fée Twini trouve, en compagnie de ses parents, l’arbre de l’Ecole des Fées. C’est sa première année. Elle ne sait pas encore voler et c’est  avec un certain trouble qu’elle fait la connaissance de Mme Volauvent son professeur de vol. Dès son arrivée, elle rencontre Fizz, sa « jumelle inversée », cheveux mauves et ailes roses contre cheveux roses et ailes mauves. Les petites fées filent vers leur dortoir à dos d’oiseau. 

Entre Mlle Tincelle, la directrice, et Mme Polochon, la surveillante, Twini s’amuse avec ses copines, mais voilà, malgré ses efforts et la meilleure volonté du monde, elle n’arrive pas à s’envoler. Ses chutes lui valent les ricanements de ses camarades. Elle est la seule élève à rester clouée au sol. Va-t-elle participer au spectacle de fin de scolarité, devant ses parents et sa petite sœur Tina ?

Twini enchante les plus petites

Couverture colorée et pailletée, tranche rose,  l’ouvrage est conçu pour les petites filles. Le public penche manifestement plus du côté des filles fans de Barbie, des Winx et de la Fée clochette que du côté des préadolescentes de dix ans, qui versent dans la Hannah Montana mania, les Jonas Brothers, les vampires et les loups-garous de Monstres…

La trame, simple, est contenue dans le titre et le nom de la série : Twini apprend à voler à l’Ecole des Fées. Il y a les gentilles copines et les petites pestes. Twini apprend aussi à se faire des amies et découvre les joies et les souffrances de l’école. Un monde minuscule, qui n’est pas sans évoquer celui des jouets, mais qui a valeur pédagogique, en pointant ce qu’il est prudent de ne pas faire dans un groupe. 

Titania Woods marie à merveille légèreté des personnages, féérie et élégance du style. D’une part, on chevauche des souris, des oiseaux, on dort dans des branches, on assoit les spectateurs sur des champignons. Le dépaysement joint la délicatesse au merveilleux. D’autre part, Titania Woods manie parfaitement langage enfantin, séquence d’action et transposition dans un univers sylvestre. Elle fait pétiller les mots  et s'amuse de facéties verbales : « brillantastique, »,  « papilettre »... L'effet est sans doute plus frappant en anglais, mais la traduction de Zerline Durandal (un nom en phase avec le propos) est de bonne qualité.

Les illustrations de Smiliana Coh (une toutes les 3 pages) s’accordent parfaitement avec le microcosme poétique de Twini. Elles sont légères, délicatement colorées, les visages larges et oblonds, les silhouettes effilées.

Lu par les parents, le livre peut tout à fait s’adresser également à des filles de cinq-six ans, qui sont nombreuses à connaître déjà l’univers Harry Potter. L’atmosphère y est nettement plus éthérée et poétiquement correcte.

 

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