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Uma

Yann (Scénariste), Félix Meynet (Dessinateur), Dominique Meynet (Coloriste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/12/2002  -  bd
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Uma

Malgré ses efforts, la belle Uma sort indemne de sa cinquième tentative de suicide et reprend son boulot tout en concoctant la sixième. Un boulot qui consiste ce jour-là à s'occuper du cas C281. Un crâne. Uma est Technicienne d'Identification Criminelle. Un métier emballant qui permet, à l'aide d'un logiciel ad hoc, de remodeler des visages à partir de pas grand-chose. Mais au fur et à mesure que le visage se dessine, elle le reconnaît : c'est le sien ! Où plutôt celui de sa sœur, Mira, disparue de chez leurs parents adoptifs lorsqu'elle avait quinze ans. Son ami Mehdi, le flic kabyle, lui apprend que la victime travaillait dans le milieu diamantaire et n'avait donc rien d'une pauvre gosse de la DASS ! Et elle n'a encore rien vu ! Car les employeurs de Mira vont l'obliger à prendre la place de sa sœur, au sein des Eternels un groupe d'agents secrets sans pitié dans le monde des diamants. La fonctionnaire dépressive se transforme alors en James Bond féminin.

Un polar avec de belles filles...

Uma a été imaginée par Yann (Les Innommables, Pin-up...) pour Meynet (Double M, Tatania) qui voulait une belle histoire policière avec de superbes filles. Yann lui a donc concocté une belle histoire policière avec de superbes nanas, en y installant toutefois la " Yann touch " : une manière bien à lui de détourner les lois du genre.

Félix Meynet est né en 1961 en Haute-Savoie, dans les massifs enneigés du Chablais. Moniteur de ski, il décore des monoskis et des surfs avant de s'essayer à la BD en 1987. A la rédaction de Circus, il rencontre Pascal Roman avec qui il parvient à placer quelques histoires complètes dans le défunt magazine. De retour au pays, il continue d'enseigner le ski, tout en occupant ses veillées à dessiner, avec un premier album de la série Double M : Le Trésor des Chartreux, paru en 92.

Né en 1954, Yann le Pennetier a débuté, en 1974, dans Le Journal de Spirou, s'est fait vider trois fois des locaux de chez Dupuis et a un passé déjà riche d'une vingtaine de séries. Sa prose cynique et son sens de la narration complexe ont été mis en image par Berthet (Pin Up), Verron (Odilon Verjus), Hardy (Lolo et Sucette), Lamy (Colt Walker)… et la liste est encore longue. Le phénomène Yann s'est révélé au début des années 80. Avec son compagnon marseillais Conrad, il pond une série qui restera dans les annales de la BD : trois affreux débarquent dans les pages de Spirou, ils sont grossiers et attachants, cruels et tendres, on les appelle Les Innommables.

Des bases, mais un scénario un peu faible

Ce premier album installe les bases de l'univers sombre des diamantaires. L'histoire est presque trop simple, avec un début rempli de clichés comme la sœur jumelle disparue ou l'organisation souterraine. Heureusement que l'action se situe chez les diamantaires, ça change un peu. Surtout que l'auteur s'est bien documenté sur les mœurs de ces milieux. L'engouement de l'héroïne pour sa nouvelle vie est, bien que normal, insuffisant pour apporter le petit plus que l'on attend. Finalement, c'est peut-être dans cette organisation secrète que réside l'intérêt. On est toujours friand de découvrir ces hommes mystérieux qui sont capables de faire vaciller des gouvernements. Mais ce qui est sûr, c'est que la plastique d'Uma restera éternelle.

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