- le  
Un peu d'actu et de comics-1
Commenter

Un peu d'actu et de comics-1

The Boys 17, Garth Ennis et Darick Robertson, Panini comics. Mars 2013
Les comics irrévérencieux ne sont guère légion dans le monde des super-héros. The Boys est sans doute l'un des meilleurs. Le pitch est simple, pour lutter contre les débordements des super-slips (qui sont franchement inconséquents), une petite équipe est créée pour leur rappeler qu'il y a des limites à ne pas franchir. C'est souvent drôle, sale et méchant, mais c'est aussi une vision nouvelle du monde des super-héros. Si les créateurs de la série les tournent souvent en ridicule, ils les ont aussi imaginés corrompus, malveillants, manipulateurs, manipulés également, et de mèche avec le pouvoir. Ce sont tous les dessous pas très ragoûtant qui sont exposés à notre lecture.

Évidemment, derrière tout cela, c'est notre monde et les cachotteries des puissants qui sont dénoncés. Voilà une série qui en dit beaucoup sous couvert d'humour. Côté intrigue, on en est donc au 17ème tome chez Panini. On doit bien avouer que depuis quelques volumes, l'histoire tourne un peu au ralenti, les deux précédents épisodes étant consacrés aux états d'âmes d'Hughie, le dernier à être arrivé dans l'équipe. On avait beau en apprendre un peu plus sur le background général, cela tirait un peu en longueur. C'est grosso-modo le même topo avec ce nouveau titre puisqu'il est de nouveau consacré à un membre de The Boys : Butcher. Mais cette fois c'est un peu plus dynamique. On suit son parcours depuis l'enfance et l’enchaînement des événements qui l'ont conduit à détester les super-héros. Il faut dire que le bonhomme est un peu plus haut en couleur qu'Hughie. Et une nouvelle fois on est accroché et on lit ce volume de bout en bout. Bravo. Vivement maintenant le retour de l'intrigue principale.
 
Assistante exécutrice 1 de David Wohl et Edouardo Francisco, Delcourt. Février 2013.
Iris est la jeune assistante d'un riche industriel. Elle est en charge de ses affaires et de son plaisir personnel, mais aussi de ses basses œuvres. Un adversaire à éliminer ? Un client à amadouer ? Un associé un peu trop intéressé par les affaire de l'entreprise ? C'est le boulot principal d'Iris. Rien que de très normal pour elle. Depuis sa plus tendre enfance, elle a été formée dans une école secrète pour cela. Sauf que peu à peu la machine déraille et celle qui n'obéissait que trop bien va commencer à se poser des questions. Sortir de son rôle est-il seulement possible ? Si l'idée de base n'est pas inintéressante (à défaut d'être vraiment originale), et si les dessins sont plutôt agréables aux yeux de tous ceux qui aiment les héroïnes courtes vêtues, on ne pourra que regretter la place prépondérante de l'action. Bon, soyons clair, les bastons succèdent aux bastons étouffant toute possibilité de développer un peu la personnalité d'Iris et sa rébellion. On reste au niveau zéro du scénario. Dommage...
 
First Wave featuring the Spirit - 2, de David Hine et Moritat, Ankama, mars 2013
 
C'est en 1940 que Will Eisner, géant de la BD, crée le personnage du Spirit, un justicier masqué officiant dans la ville américaine de Central City.  Il racontera ses aventures pendant plus de 12 ans. En 2008, Hollywood en a fait un film qui a connu un certain succès. Rien d'étonnant donc à voir resurgir ce super-héros qui a la particularité de n'avoir guère de pouvoirs et de porter un masque minimaliste qui ne cache pas grand chose de sa véritable identité. Cette fois c'est David Hine (Spiderman, Spawn, The Joker's Asylum...) et Moritat (déjà croisé sur l'adaptation des Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K.Dick) qui sont aux manettes pour ce retour du Spirit, enquêtant sur une veuve venant bien trop souvent au cimetière rendre hommage à son mari, ou sur un professeur créant de drôles de robots à taille humaine... Les amateurs du Spirit de Will Eisner ne bouderont sans doute pas leur plaisir devant ce recueil d'aventures. Et il faut avouer qu'elles sont plutôt bien menées, avec en prime un esprit graphique plutôt respecté. On regrettera juste que ces épisodes soient déconnectés les uns des autres. Un fil conducteur général aurait été un plus qui aurait fait sortir ce nouveau Spirit de l'anecdotique et de la simple nostalgie.
 

à lire aussi

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?