Bad Ass 1, Dead End, Herik Hanna, Bruno Bessadi, Delcourt. Février 2013Jack était un loser dans son lycée... un ado à lunette boutonneux et nul en sport, véritable souffre-douleur de ses petits camarades. Une mauvaise passe qui va prendre fin lorsque son problème d'acnée sera résolu et qu'il aura prix conscience qu'il a un don, celui de toujours atteindre sa cible lorsqu'il lance quelque chose.
Quelques années plus tard, le voici devenu une sorte de super-méchant, cruel et cynique, aimant le désordre, la destruction et l'argent...
Imaginé par deux français, cette série se distingue par la nonchalance et le goût pour le chaos de son personnage principal. C'est un super-méchant qui a l'humour plutôt noir. L'album se partage entre l'intrigue principale dans laquelle il affronte un certain nombre de personnages aussi puissant que lui, et des flashbacks sur son passé de lycéen et sa transformation.
Si la lecture est plutôt facile et pas désagréable, pas de quoi non plus être d'un enthousiasme débordant. C'est sympathique, sans plus. A voir si la suite permet au scénario de se densifier quelque peu.
Si la lecture est plutôt facile et pas désagréable, pas de quoi non plus être d'un enthousiasme débordant. C'est sympathique, sans plus. A voir si la suite permet au scénario de se densifier quelque peu.
Sweets, Meurtres à la Nouvelle-Orléans, de Kody Chamberlain, Delcourt, Septembre 2012. Totalement abattu par la mort de sa fille, Curt Delatte doit reprendre du service pour traquer un tueur en série à la Nouvelle-Orléans, alors que l'ouragan Katrina se rapproche... Vous l'avez compris, Sweets est un polar noir, très noir. Curt est complètement déprimé, sans une once d'humour, et sans volonté de s'en sortir. L'ambiance générale du dessin est à l'aulne de l'histoire, sombre, sanglante et dans des tons où toute couleur vive est exclu. Un dessin qui donne des planches parfois superbes.
Evidemment, on a vu et revu ce genre d'histoire. Evidemment, vous n'aurez guère de surprises si vous aimez un peu les polars (sauf quand même celle qui clôt l'album et qui est assez magistrale). Et pourtant on se laisse assez facilement prendre tant l'auteur a fait preuve d'une efficacité remarquable dans son scénario. L'exercice est brillamment exécuté. Seul bémol, on ne sent pas du tout l'arrivée de Katrina. Peut-être cet ouragan en devenir aurait-il pu être mieux utilisé. On chipote, cela reste une excellente BD.
Evidemment, on a vu et revu ce genre d'histoire. Evidemment, vous n'aurez guère de surprises si vous aimez un peu les polars (sauf quand même celle qui clôt l'album et qui est assez magistrale). Et pourtant on se laisse assez facilement prendre tant l'auteur a fait preuve d'une efficacité remarquable dans son scénario. L'exercice est brillamment exécuté. Seul bémol, on ne sent pas du tout l'arrivée de Katrina. Peut-être cet ouragan en devenir aurait-il pu être mieux utilisé. On chipote, cela reste une excellente BD.
Daytripper, au jour le jour, de Fàbio Moon et Gabriel Bà. Mai 2012. Urban comics, Vertigo. Voici ce qui est un véritable OVNI en BD. Les deux auteurs ont décidé de raconter la vie d'un écrivain, Bàs de Oliva Domingos, lui-même fils d'un auteur au succès immense. Sauf que chaque chapitre de sa vie se termine par sa mort. Comme s'il était décédé à 11 ans, 21, 28, 32 etc. Le procédé est déroutant au début, puis passe un peu au second plan. Car dans toutes ces "uchronies personnelles", ce qui compte c'est l'histoire de cet homme tout au long de sa vie. Une existence plutôt banale, mais remplie de ses amours, ses amitiés, ses fiertés de papa, ses succès et ses échecs, le tout avec une certaine poésie. Il y a une sorte de douceur qui se dégage de ses traits et de l'album tout entier qui est merveilleuse. C'est superbe. C'est bouleversant et magique. On vous le conseille vivement !