
Fred Fordham est un jeune homme autodidacte qui s'est lancé dans son premier album sans vraiment savoir où il allait. C'est en tout cas ce qu'il m'a confié lors d'une interview au Salon du Livre de Paris et c'est sans aucun doute l'explication du caractère un peu foisonnant et peu maîtrisé de ce premier titre. Alors qu'il vient de commettre un attentat avec son frère dans un monde dystopique, Donnie se retrouve coincé dans le monde des rêves. Tandis que son corps est dans le coma, il vit des aventures terriblement dangereuses dans cet univers peuplé de créatures de fantasy et dans lequel les anges sont assez inquiétant.
Si le dessin est très correct pour un premier album, on ne ressort pas de sa lecture pleinement convaincu. Le mélange Dystopie/Fantasy est assez audacieux mais pour l'heure, la "réalité" dystopique n'est pas encore assez développée pour justifier pleinement son utilisation. De même l'irruption des anges dans l'univers onirique laisse un peu sceptique, comme une sorte de surenchère par rapport à l'idée de départ. Bref, l'histoire de ce premier tome ressemble à un fourre-tout qui cache mal une absence de maîtrise. Rien de bien grave. Tout cela devrait se décanter par la suite, Fred Fordham est encore un jeune auteur. Attendons la suite...
Si le dessin est très correct pour un premier album, on ne ressort pas de sa lecture pleinement convaincu. Le mélange Dystopie/Fantasy est assez audacieux mais pour l'heure, la "réalité" dystopique n'est pas encore assez développée pour justifier pleinement son utilisation. De même l'irruption des anges dans l'univers onirique laisse un peu sceptique, comme une sorte de surenchère par rapport à l'idée de départ. Bref, l'histoire de ce premier tome ressemble à un fourre-tout qui cache mal une absence de maîtrise. Rien de bien grave. Tout cela devrait se décanter par la suite, Fred Fordham est encore un jeune auteur. Attendons la suite...
Codeflesh de Joe Casey et Charlie Adlard, éditions Delcourt

Au-delà de son aspect hyper classique, le scénario vaut surtout pour les tourments du personnage principal. Il a des soucis de planning. Comme il travaille comme un fou la journée et qu'il pourchasse les condamnés en fuite la nuit, il a du mal à gérer sa vie privée, au point d'en perdre sa petite amie. C'est ça qui est intéressant et qui le rend humain et attachant. Il n'arrive pas à établir un équilibre entre les deux. Facile d'y voir un miroir de notre temps. C'est assez bien vu. Un album qui mérite qu'on y jette un oeil.
Je fais un pas de côté dans cette rubrique pour vous présenter un album qui n'est pas un comics même s'il en a le format. On suit les traces de Martin au Moyen-Âge, jeune pendu qui est revenu à la vie après son trépas. Il doit essayer d'élucider sa mort et définir si sa pendaison était juste ou non. A ce prix il pourra gagner le repos éternel. Seul bémol, il ne se souvient de rien et va devoir enquêter sur des routes peu sûres propices aux rencontres aussi étonnantes que dangereuses.
Si l'atmosphère est plutôt macabre, on est vite pris par cette histoire dans laquelle Martin subit en permanence les évènements (sans que pour autant il ne soit qu'une simple victime). Il y a une sorte d'humour noir et de cynisme permanent qui nous fait sourire, alors qu'il rencontre des nonnes lubriques, des jeunes princesses lubriques également et des malandrins de tous poils. L'ensemble est assez emballant, à condition que l'on aime les dessins un peu "underground" et peu convenus. Voici une vraie réussite et une belle découverte à faire.
Si l'atmosphère est plutôt macabre, on est vite pris par cette histoire dans laquelle Martin subit en permanence les évènements (sans que pour autant il ne soit qu'une simple victime). Il y a une sorte d'humour noir et de cynisme permanent qui nous fait sourire, alors qu'il rencontre des nonnes lubriques, des jeunes princesses lubriques également et des malandrins de tous poils. L'ensemble est assez emballant, à condition que l'on aime les dessins un peu "underground" et peu convenus. Voici une vraie réussite et une belle découverte à faire.