L'auteur
Fred Vargas est une femme, malgré ce qu'on pourrait croire (et ce que j'ai cru tout au long du roman). Elle est chercheur en histoire et en archéologie au CNRS. Bien sûr, Fred Vargas n'est qu'un pseudonyme crée pour ses romans policiers. Le succès phénoménal de ses ouvrages l'a place parmi les grands et les grandes de la littérature.
L'histoire
Louis Keilhweiler est un type qui a la cinquantaine, la jambe raide, célibataire et étonnement beau quand on le regarde de près. Cela fait longtemps qu'il n'est plus dans le métier, et pourtant il continu de poursuivre de nombreuses enquêtes. Il a engagé Marc Vandoosler, historien du Moyen-Age, pour trier sa paperasse d'ancien policier. Près du banc 102, celui qui est devant le batiment où habite l'homme qu'il espionne nuit et jour, Keilhweiler remarque, sur une grille d'arbre, une crotte de chien.
Après une pluie torrentielle, elle disparaît laissant apparaître un machin blanc... un os. Louis l'embarque dans une boulette de journal. Son instinct policier n'a pas même un doute : c'est un os peut-être, mais un os humain ! C'est la phalange du gros doigt de pied d'une femme. Ce n'est pas un accident, mais un meurtre, et il en est sûr !
Avec l'aide de Marc Vandoosler et de son colocataire, Mathias, historien « chasseur-cueilleur » (de la Préhistoire, vous l'aurez compris), cette intrigue va le mener à Port-Nicolas, un village perdu au bout, du bout, du bout... de la Bretagne. Là-bas vit un pit-bull, une sale bête “qui ne mord que quand on l'emmerde”, et qui avalerait n'importe quoi, y compris un bout de cadavre...
Mon avis
L'écriture de Fred Vargas est agréable à lire par son humour, et en même temps le serieux et la crédibilité de ses enquêtes. Elle sait partir d'une chose horrible pour arriver à nous faire rire. J'apprécie beaucoup une forme narrative qui revient dans tout ses polars : l'enquêteur change plusieurs fois de suspect dans l'histoire, et le vrai ne se dévoile qu'à la toute fin.
Elle place ses histoires dans notre époque, ce qui fait une grosse partie du réalisme du livre. Enfin, les dialogues sont très bien écrits, telle est l'autre part de réalisme du livre. L'on ne dira pas : “- Où sont mes chaussettes ?” “- Là.” “- Ah, merci.” mais on essaiera de développer un maximum, comme tout auteur qui se respecte. Bien sûr, Fred Vargas est au-delà de tout dialogue débutant comme celui-ci !
J'ai énormement aimé ce livre, j'en ai d'ailleurs lu d'autres d'elle, tel que “Ceux qui vont mourir te saluent” ou “Debout les morts”, des titres qui donnent tout de suite super envie de lire !
La seule chose que je puisse reprocher à ses livres, ce sont effectivement leurs titres qui ne se distinguent pas beaucoup les uns des autres. Ainsi nous pouvons mélanger nos lectures et nous ne nous y retrouvons plus !
Pour finir, puisque je dois faire en sorte de vous convaincre, voici quelques arguments en plus, dont vous n'aurez absolument pas besoin pour lire le livre, mais qui sont utiles à motiver votre choix : Les personnages sont étrangements attachants (la faute à leurs bizarreries incessantes), l'histoire part d'une crotte de chien (si vous vous souvenez bien) et arrive à un meurtrier (!), l'écriture fait plaisir à lire et on s'y accroche facilement. Enfin, soyez rassurés : il y a toujours un coupable !
J'espère que ma chronique vous à plu et que (c'est son but) vous mourez d'envie de lire “Un peu plus loin sur la droite”.