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Vae Victis

Valérie Mangin (Scénariste), Aleksa Gajic (Dessinateur, Coloriste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/12/2003  -  bd
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Vae Victis

Valérie Mangin est une universitaire accomplie avant d’être une scénariste douée. Elle est allée jusqu’à la thèse en Sorbonne après avoir fait ses classes à Henri IV et l’Ecole des Chartes. Elle rencontre son mari, Denis Bajram, à l’occasion d’une dédicace. Le virus de la bande dessinée était déjà en elle avant que Bajram ne lui propose d’entreprendre des recherches sur Attila et Aetius. Bientôt, elle se lance seule en compagnie du dessinateur tchèque Gajic dans la grande épopée du Fléau des Dieux. Succès immédiat pour une des plus belles séries de Space opera disponible en ce moment.

Alea jacta est

Attila est enfin parvenu à obtenir les coordonnées secrètes de l’emplacement de Rome. La capitale de l’Empire romain galactique est désormais à sa merci. Le combat final entre les troupes du Patrice Aetius, qui est en réalité sa fille Aetia, réincarnation de la déesse Kerka, et Attila roi des Huns, tant attendu va enfin se jouer. Alors que le sombre barbare est sûr de sa victoire, la fine stratège qu’est Aetia téléporte la planète Rome juste avant le combat grâce aux Léviathans. Déconcertés, les Huns engagent tout de même le combat…

Une série qui donne ses lettres de noblesse au Space opera

Le Fléau des Dieux est une réussite tant par l’originalité du scénario que par les planches en couleurs directes de Gajic. On sentait dès le premier album que les deux auteurs nous entraîneraient très loin. Mission totalement remplie puisqu’ils offrent au lecteur une série de grande envergure. Valérie Mangin met son érudition au service de l’intrigue dense qu’elle construit album après album. Jamais péremptoire, elle se sert de ses connaissances du monde antique et les transporte, grâce à un imaginaire sans bornes, dans l’espace pour leur donner une portée intemporelle. C’est bien cela la tragédie, au-delà de la répétition c’est l’éternité de la souffrance qui est révélée, et la découverte par les protagonistes d’un livre d’annales romaines retraçant la vie de leurs homonymes est là pour le signifier. Que sont Attila et Flavia aux prises avec un Destin qui les dépassent ?

Le combat final tant attendu entre les deux réincarnations des dieux Mars et Kerka a enfin lieu. Si les combats spatiaux sont magnifiques, épiques voire homériques, il n’en va de même pour la confrontation entre les deux héros dévorés par leur passion dans laquelle la haine n’est que le revers de l’amour. Ersatz issus d’un mauvais dessin animé de SF, les deux entités transformées en une sorte d’aura, rouge pour l’une et verte pour l’autre, sont une faute de goût. Cependant, on passe rapidement outre au regard de l’ensemble des planches de Gajic. A noter qu’un cahier de croquis est ajouté pour la première édition. Il permet de faire le lien avec la nouvelle série des Chroniques de l’Antiquité galactique : Le Dernier Troyen. Pour finir, disons simplement que la série Le Fléau des Dieux est devenu d’ors et déjà un classique. Incontournable !

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