A l'origine de cette bande dessinée, il y a un livre qui aurait du être un film. En 1982, Jean-Jacques Beineix (réalisateur d'IP5, 37.2 le matin, Roselyne et les lions...) achète les droits de La Vierge de glace de Marc Behm. Il a alors en tête l'idée de l'adapter pour les salles obscures. Mais une série de rebondissements font échouer le projet qui dort pendant presque 20 ans jusqu'à ce qu'il ait l'idée d'en faire une BD avec Bruno de Dieuleveult.
Difficile apprentissage
En demandant de l'aide à Brand pour son apprentissage de Vampire, Cora ne sait pas qu'elle vient de s'associer à un filou vieux de plusieurs siècles. Un vampire aussi obsédé par le sexe que spécialiste dans la manipulation des êtres. Avec le beau et à peine moins vieux Tony, ils projettent tous les trois de commettre le cass du siècle et d'acheter le magnifique chateau transylvanien qu'ils occupent actuellement. Mais dehors, la foule des anti-vampires grossit chaque jour et menace de les tuer à chacune de leurs apparitions.
Vaudeville...
En lisant l'Affaire du siècle, on se retrouve rapidement dans une grosse comédie française pour le cinéma. Il ne manque que Jean Reno et Christian Clavier dans les rôles titres pour que l'on soit non pas devant une BD, mais un synopsis de film avec ses rebondissements, son humour qui tache et ses gags que l'on voit arriver de loin, de très très loin. Dommage car l'idée de base était sympathique. Là elle est ridiculisée à l'extrême avec des épisodes inutiles, des enchaînements mal dosés et des clichés qui se multiplient à chaque case. Pire, le dessin est à la hauteur du scénario : insipide. Au mieux sourit-on mollement aux facéties de Brand. Mais d'un sourire condescendant. Lors d'une interview radio, Jean-Jacques Beineix avait affirmé que pour la sortie du premier tome, les critiques l'avaient mal compris. Le malentendu risque fort de durer avec ce deuxième volume. Une BD qui nous enseigne au moins une chose : passer du cinéma à la BD ne s'improvise pas. A éviter...
La Chronique de 16h16
