Si Jean-Marc Lofficier est assez peu connu en France, c’est parce qu’il a fait l’essentiel de sa carrière aux Etats-Unis. D’abord correspondant de l’Ecran Fantastique, il est rapidement devenu un scénariste apprécié et recherché dans le petit monde des comics américains. Son compère Gil Formosa a lui officié essentiellement en France dans la publicité. Le premier tome de Robur signait son grand retour à la bande dessinée.
Offensive finale
Après avoir déjoué les plans machiavéliques des Sélénites, Robur s’apprête à lancer une vaste offensive contre leur base secrète sur la Lune. Une attaque au cœur de leur pouvoir qui s’annonce périlleuse. Heureusement ses amis sont là pour l’aider et Robur a toujours une arme secrète dans la poche au cas où. Mais pourra-t-il faire face à la trahison ?
Fin de la première trilogie
Il y a beaucoup de choses à dire sur cet album qui signe la fin de la première trilogie de Robur. Côté scénario, on est assez surpris d’en apprendre beaucoup sur le personnage principal dès les premières pages. Si son mystère n’est pas complètement éclairci, le voile est en grande partie levé. Une surprise car aucun des deux premiers tomes ne nous en disaient autant que ces quelques cases. Côté dessin, l’ambiance reste la même, avec en plus de superbes planches de vaisseaux en plein espace, rappelant des films ou des BD des années 70. C’est appréciable. La bataille sur la Lune est, elle, un peu plus fouillis et bien moins agréable à lire.
Mais surtout l’événement majeur de cette bande dessinée c’est la perte du second degré. Conçue à l’origine comme une sorte d’hommage mais aussi de satire des pulps, les auteurs qui en rajoutaient des tonnes dans ce sens dans les deux premiers volumes, se concentrent cette fois essentiellement sur l’action. Sans doute ont-ils voulu boucler leur première série. Dommage on perd un peu en cours de route ce qui faisait le sel de Robur... Affaire à suivre dans la prochaine trilogie.
La chronique de 16h16