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Winter’s Heart
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Winter’s Heart

Robert Jordan est le pseudonyme sous lequel James Oliver Rigney Jr. est devenu célèbre. C’est sous ce nom qu’il a publié en 1990 The Eye of the World, premier volume d’un cycle de fantasy appelé à devenir très célèbre : La Roue du Temps. Mais il est également l’auteur de huit aventures de Conan (publiées entre 1982 et 1995 aux USA), de la trilogie Fallon sous le pseudonyme de Reagan O’Neal (The Fallon Blood, The Fallon Pride et The Fallon Legacy), romans historiques situés en Caroline du Sud (l’état où il réside et d’où il est originaire) pendant la Guerre d’Indépendance et Cheyenne Raiders, un roman «historique» (style Danse avec les Loups) publié sous le pseudonyme de Jackson O'Reilly.

Beaucoup d’intrigues parallèles

Le petit groupe d’Aes Sedai qui recherche officieusement les amies du Ténébreux à Tar Valon parmi les sœurs continue son action, avec de plus en plus de succès. Perrin vient de découvrir que sa femme et ses servantes (parmi lesquelles, incognito, la mère d’Elayne et ex-reine d’Andor) ont été enlevées par une troupe de Shaido, les Aiels rebelles à l’autorité de Rand. Elayne a repris possession de Caemlyn, mais il lui reste le plus difficile : réunifier l’Andor. Mat cherche à filer d’Ebou Dar, où les attentions de la Reine comme la présence des Seanchans commencent à le rendre nerveux. Les Aes Sedai luttent pour garder en main (sans grand succès) les femmes douées qui semblent sortir de partout : ex-damanes seanchan, Kinswomen, maîtresses du vent du Peuple de la Mer, sages Aiels. Et Rand a un grand projet, qui pourrait bien changer complètement la donne…

Un univers complexe ?


Multipliant les fils conducteurs, les intrigues, les personnages, Robert Jordan est parvenu à donner un temps l’impression d’un univers complexe, au point que certains l’ont comparé à J. R. R. Tolkien. Malheureusement, sur les derniers volumes, le rythme s’est ralenti, et il semble que l’inspiration lui fasse défaut tant les répétitions s’accumulent. Pire, beaucoup de ses personnages, en particulier féminins, sont devenus véritablement caricaturaux, au point que l’on peut désormais les classer en deux groupes, tant ils semblent sortis du même moule : les fortes têtes et celles qui rampent. Les Aes Sedai, en particulier, semblent être devenues totalement inconsistantes et passent leur temps à se soumettre à à peu près n’importe qui, ce qui est fort étonnant en regard de leur passé. Les personnages masculins, peut être parce qu’ils sont moins nombreux, ont été partiellement épargnés. Autre problème, chaque personnage «principal» a droit à quelques chapitres, puis, comme ils sont tous séparés et mènent leurs petites affaires chacun de leur côté, l’auteur est obligé de passer au suivant : la diversité des points de vue s’est soldée par une perte de profondeur de chaque personnage et entraîne une certaine difficulté pour le lecteur à suivre les intrigues, d’autant plus que l’intervalle de parution entre deux volumes est d’au moins deux ans. Un cycle qui avait très bien commencé, mais qui tourne en rond depuis quelques tomes (de 750 pages chacun) : les lecteurs commencent à s’impatienter…

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