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Wonder Woman : dieux et mortels

Edmond Tourriol (Traducteur), George Pérez (Dessinateur), Jérôme Wicky (Traducteur), Jean-Marc Lainé (Traducteur), Len Wein (Scénariste), Greg Potter (Scénariste)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 17/03/2017  -  bd
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Wonder Woman : dieux et mortels

Dans les années 80, l’éditeur DC Comics a entièrement revu l’univers de ses personnages à travers le crossover Crisis on Infinite Earth qui mit fin (provisoirement) aux univers parallèles qui jusqu’ici constituaient la règle. Aux commandes de ce crossover on retrouve le tandem Marv Wolfman/George Pérez, qui avait fait ses preuves sur Teen Titans. George Pérez est à l’époque un dessinateur populaire, bankable.
 
C’est donc tout naturellement que DC fait appel à lui pour relancer Wonder Woman (tandis que son alter ego John Byrne reprend Superman). George Pérez récupère Bruce Patterson, scénariste qui a déjà posé des jalons pour la relance de la série, et s’adjoindra aussi les services de Len Wein, vieux routier des comics (on lui doit des prestations solides sur Fantastic Four, X-Men, Thor ou Batman), comme coscénariste. Cette reprise de Wonder Woman, déjà ancienne, vaut-elle le coup pour le lecteur d’aujourd’hui?
 
Mythologies, dieux et super-héroïne
 
Dans des temps très reculés, les dieux ont créé les amazones à partir des âmes de toutes les femmes qui avaient souffert de la cruauté des hommes. Cela n’a pas empêché leur reine Hippolyte d’être abusée par Hercule et ses sbires… Les amazones tuent un par un leurs oppresseurs et les dieux, Athéna en tête, leur donnent une île, Themyscira. Elles y développent leur civilisation, à l’écart des hommes.
 
Hippolyte, grâce aux oracles, récupère l’enfant dont elle était enceinte dans sa première vie : il s’agit de Diana. Cette dernière grandit et devient une des meilleures amazones sous l’œil à la fois contrarié et satisfait de sa mère. Lorsqu’un avion se crashe dans les eaux jouxtant Themyscira, livrant son pilote, Steve Trevor, aux amazones, Athéna apparaît et demande à Diana de le ramener parmi les siens. Elle est loin de se douter qu’Arès, dieu de la guerre, complote pour infliger au monde des hommes, avec la complicité de certains, l’apocalypse…
 
Une réussite complète
 
Le lectorat français découvre, avec presque trente ans de retard, ce travail de George Pérez, sans doute à cause du fait que les traductions de DC Comics ont pâti de la faillite de l’éditeur français Arédit dans les années 80… On peut le regretter. Le scénario vise à donner une version moderne du personnage. En même temps, on relève une grande influence de la mythologie, plutôt bien vue, avec une version d’Héraclès assez « grise » (le personnage évolue au cours de l’album), assez loin de sa version Marvel.
 
La force de cet album consiste en tout cas dans le graphisme de George Pérez. Précis, énergique, jamais bâclé, l’artiste est ici au sommet de son art. Rien que pour lui, l’amateur se doit d’acheter cet album très bien édité par Urban comics. Un must, vraiment.

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