Max Brooks est un nouveau venu dans le monde des littératures de l'imaginaire. Toutefois, il a déjà une riche carrière d'auteur. Fils du réalisateur Mel Brooks et de l'actrice Anne Bancroft, il entre naturellement dans le monde du spectacle et est membre entre 2001 et 2003 de l'équipe du Saturday Night Live. Il a aussi joué dans plusieurs séries télévisées (Sept à la maison, Pacific Blue...) et donné sa voix à des personnages animés (Batman, Buzz l'éclair...).
Max Brooks est passionné par les zombies, comme le montre ses deux premières publications : le Guide de survie en territoire zombie en 2003 puis World War Z en 2006. Calmann-Lévy publie aujourd'hui ces deux livres en même temps, dans la collection Interstices, traduits par Patrick Imbert.
Récit de l'invasion zombie.
Une terrible maladie est apparue. Elle transforme les gens en zombies. Une simple morsure par une personne infectée et vous êtes vous aussi condamné à devenir un mort-vivant...
Quand l'épidémie est apparue, ça a été la Grande Panique. L'espèce humaine a bien failli disparaître. Mais les survivants ont repris du poil de la bête. Et résisté. Ils ont mené la guerre aux zombies.
L'auteur de cet ouvrage est un enquêteur de l'ONU. Il a recueilli des dizaines de témoignages, partout dans le monde, sur les différentes phases de ce qu'on a appelé la Ze Guerre Mondiale. Un livre indispensable pour qui veut comprendre la plus terrible guerre que le monde ait jamais connu.
Un livre original sur un sujet classique.
Le zombie est une créature classique du fantastique et de l'horreur. On ne compte plus les films de zombies (les Evil Dead de Sam Raimi, House of the Dead d'Uwe Bold, 28 jours plus tard de Danny Boyle pour n'en citer que quelques-uns). Les œuvres littéraires mettant en scène, de façon centrale, de tels morts-vivants sont plus rares. Mis à part notamment le roman Jean-Pierre Andrevon Un horizon de cendres, il n'y a pas grand-chose (en français tout du moins). Mais Max Brooks, avec ses deux derniers ouvrages, tente d'établir le zombie comme figure littéraire avec laquelle il faut compter. Son Guide de survie en territoire zombie et World War Z sont en effet de purs livres de zombies.
D'autant plus purs que les zombies qu'ils mettent en scène n'appartiennent pas à une espèce atypique. Ce sont bel et bien des cadavres ambulants que rien n'arrête (ni la fatigue, ni la douleur, ni les blessures) et avançant d'un pas traînant. Ils sont d'anciennes victimes d'un virus « zombifiant » pour lequel aucun remède n'est disponible et qui se propage donc rapidement. Seule caractéristique particulière : ils poussent un gémissement lugubre lorsqu'ils repèrent une proie, attirant leurs compagnons alentours pour la curée.
« Bof ! Encore une histoire de zombies ! Des gens sont enfermés dans une ville envahie par des zombies et essaient de s'en sortir en massacrant les morts-vivants avec tout ce qui leur tombe sous la main ». Voilà le préjugé que pourrait avoir le lecteur potentiel de World War Z. Il aurait bien tort de rabaisser le livre à un classique compte-rendu d'une aventure horrifique de gare. Le livre de Max Brooks est réellement original, car abordant le thème classique du zombie d'un point de vue différent de l'habituel.
Ce point de vue, c'est celui de la planète entière. L'auteur ne cible pas son livre sur un héros ou un groupe de personnages pourchassés par des zombies, qui les chassent ou qui ont quelque autre relation avec eux digne d'intérêt (ou pas). Il ne fixe pas non plus le théâtre des événements en un lieu bien précis. Non. Max Brooks offre au lecteur les témoignages de personnages ayant vécu chaque étape de la guerre des zombies, partout dans le monde, du petit village de Chine à de grandes villes comme New York.
Il y a tout de même un personnage central. C'est l'auteur du dossier qu'est World War Z. Commanditée par ce qui reste de l'ONU, la réalisation de ce rapport a été effectuée par un homme qui a menés des entretiens auprès des acteurs, célèbres ou anonymes, de la guerre des zombies. Mais l'homme disparaît complètement – on ne connaît même pas son nom – derrière les témoignages tantôt haletants, tantôt émouvants, tantôt horrifiants.
Au fil des pages se forme un tableau complet de la guerre des zombies. On apprend tout de l'apparition des premiers morts-vivants, puis de l'expansion de l'épidémie qui a fait des milliards de victimes. On ne manque rien de la lutte contre les zombies, lorsque les survivants réussissent à se réorganiser, ni aucun détail de cette réorganisation. Brooks se montre extrêmement imaginatif et pragmatique. Les explications qu'il donne sont très crédibles.
Max Brooks maîtrise parfaitement le sujet du zombie. Il imagine une catastrophe saisissante aux conséquences cohérentes. La construction originale du livre – qui n'est du coup pas vraiment un roman – est superbement réussie. Conclusion : World War Z est un ouvrage excellent. Un très très bon divertissement.
Max Brooks est passionné par les zombies, comme le montre ses deux premières publications : le Guide de survie en territoire zombie en 2003 puis World War Z en 2006. Calmann-Lévy publie aujourd'hui ces deux livres en même temps, dans la collection Interstices, traduits par Patrick Imbert.
Récit de l'invasion zombie.
Une terrible maladie est apparue. Elle transforme les gens en zombies. Une simple morsure par une personne infectée et vous êtes vous aussi condamné à devenir un mort-vivant...
Quand l'épidémie est apparue, ça a été la Grande Panique. L'espèce humaine a bien failli disparaître. Mais les survivants ont repris du poil de la bête. Et résisté. Ils ont mené la guerre aux zombies.
L'auteur de cet ouvrage est un enquêteur de l'ONU. Il a recueilli des dizaines de témoignages, partout dans le monde, sur les différentes phases de ce qu'on a appelé la Ze Guerre Mondiale. Un livre indispensable pour qui veut comprendre la plus terrible guerre que le monde ait jamais connu.
Un livre original sur un sujet classique.
Le zombie est une créature classique du fantastique et de l'horreur. On ne compte plus les films de zombies (les Evil Dead de Sam Raimi, House of the Dead d'Uwe Bold, 28 jours plus tard de Danny Boyle pour n'en citer que quelques-uns). Les œuvres littéraires mettant en scène, de façon centrale, de tels morts-vivants sont plus rares. Mis à part notamment le roman Jean-Pierre Andrevon Un horizon de cendres, il n'y a pas grand-chose (en français tout du moins). Mais Max Brooks, avec ses deux derniers ouvrages, tente d'établir le zombie comme figure littéraire avec laquelle il faut compter. Son Guide de survie en territoire zombie et World War Z sont en effet de purs livres de zombies.
D'autant plus purs que les zombies qu'ils mettent en scène n'appartiennent pas à une espèce atypique. Ce sont bel et bien des cadavres ambulants que rien n'arrête (ni la fatigue, ni la douleur, ni les blessures) et avançant d'un pas traînant. Ils sont d'anciennes victimes d'un virus « zombifiant » pour lequel aucun remède n'est disponible et qui se propage donc rapidement. Seule caractéristique particulière : ils poussent un gémissement lugubre lorsqu'ils repèrent une proie, attirant leurs compagnons alentours pour la curée.
« Bof ! Encore une histoire de zombies ! Des gens sont enfermés dans une ville envahie par des zombies et essaient de s'en sortir en massacrant les morts-vivants avec tout ce qui leur tombe sous la main ». Voilà le préjugé que pourrait avoir le lecteur potentiel de World War Z. Il aurait bien tort de rabaisser le livre à un classique compte-rendu d'une aventure horrifique de gare. Le livre de Max Brooks est réellement original, car abordant le thème classique du zombie d'un point de vue différent de l'habituel.
Ce point de vue, c'est celui de la planète entière. L'auteur ne cible pas son livre sur un héros ou un groupe de personnages pourchassés par des zombies, qui les chassent ou qui ont quelque autre relation avec eux digne d'intérêt (ou pas). Il ne fixe pas non plus le théâtre des événements en un lieu bien précis. Non. Max Brooks offre au lecteur les témoignages de personnages ayant vécu chaque étape de la guerre des zombies, partout dans le monde, du petit village de Chine à de grandes villes comme New York.
Il y a tout de même un personnage central. C'est l'auteur du dossier qu'est World War Z. Commanditée par ce qui reste de l'ONU, la réalisation de ce rapport a été effectuée par un homme qui a menés des entretiens auprès des acteurs, célèbres ou anonymes, de la guerre des zombies. Mais l'homme disparaît complètement – on ne connaît même pas son nom – derrière les témoignages tantôt haletants, tantôt émouvants, tantôt horrifiants.
Au fil des pages se forme un tableau complet de la guerre des zombies. On apprend tout de l'apparition des premiers morts-vivants, puis de l'expansion de l'épidémie qui a fait des milliards de victimes. On ne manque rien de la lutte contre les zombies, lorsque les survivants réussissent à se réorganiser, ni aucun détail de cette réorganisation. Brooks se montre extrêmement imaginatif et pragmatique. Les explications qu'il donne sont très crédibles.
Max Brooks maîtrise parfaitement le sujet du zombie. Il imagine une catastrophe saisissante aux conséquences cohérentes. La construction originale du livre – qui n'est du coup pas vraiment un roman – est superbement réussie. Conclusion : World War Z est un ouvrage excellent. Un très très bon divertissement.