Les Français l'appellent "i grec" comme la tragédie, comme le destin qui frappe à l'improviste, les Anglais le prononcent "why" comme pour une interrogation devant le destin. Et cela tombe bien, c’est l'initiale de Yorick Brown le dernier homme vivant. La Terre est ravagée par un mystérieux virus qui n'a laissé à sa surface que des femmes. A la croisée des chemins, Yorick Brown, avec son capucin Esperluette, traverse les Etats-Unis plongés dans le chaos, accompagné de l'Agent 355 et du Docteur Mann. Mais sa présence n’est plus un secret et un groupuscule appelé les Filles de l’Amazone est à sa poursuite. Après un accident de train, ils trouvent refuge dans un charmant petit village. Mais là aussi les problèmes les poursuivent.
Poursuite du voyage
Scénariste issu de Vertigo, le label "adulte" de DC Comics. Brian K. Vaughan a suscité l'engouement à la parution des premiers épisodes de Y : The Last Man. Précédemment, ses récits ont été publiés dans Swamp Thing, The Hood, Batman, Doctor Octopus, Runaways ou Mystique. Il aime à donner la part belle à ses personnages qui luttent contre des situations extrêmes et cherchent leur destinée. Ce faisant, il rédige des scènes de dialogues où sa science de la caractérisation est mise en valeur. Sur Y, sa série-phare, il a déjà prévu cinq ans d'histoire.
Nouvelle venue dans la bande dessinée, Pia Guerra, après de nombreuses années passées à voyager en Europe, a développé son talent de manière autodidacte. Elle a étudié la communication graphique et le cinéma, puis travaillé dans l'illustration de jeux, avant d'entamer une longue marche vers le succès, qui a duré dix ans. Depuis qu'elle a dessiné le premier épisode de Y : The Last Man, Pia se réjouit des conventions de BD américaines, qui lui permettent de découvrir son public.
Voici venir la suite
Nous avançons dans cette terre ravagée avec un réel plaisir. Le scénario n’apporte pas pour le moment de grande révélation sur le pourquoi de la catastrophe. Mais on se plait à découvrir ce monde au féminin loin d’être aussi idéal et pacifique que l’on pourrait le croire. Vaughan prend du plaisir à faire de son héros un idéaliste qui n’oublie pas sa fiancée alors qu’il circule au milieu de cette abondance féminine. Le dessin de Pia Guerra est simple et efficace, parfaitement adapté à la série. Y reste une bonne série que l’on prend un grand plaisir à suivre.
La chronique de 16h16