Qui ne rêverait pas d'être comme Yorick Brown le dernier homme sur Terre ? Suite à l'apparition d'un mystérieux virus, tous les autres mâles de la planète sont décédés. Yorick reste donc le seul avec son capucin Esperluette, à posséder encore un gène Y. Mais ce rêve se transforme vite en cauchemar... Yorick devient la cible de toutes ces femmes. Elles cherchent à survivre dans un monde entièrement féminin et pour cela il leur faut le seul homme restant. En particulier les Amazones, qui ont embrigadé sa soeur, et dont le but ultime est de se débarrasser de tous les symboles machistes de la Terre. Débute alors pour Yorick un jeu de chat et souris avec les féministes, des militaires, le tout en courant après le docteur Mann, une spécialiste du clonage.
Et ce n'est qu'un début...
Scénariste issu de Vertigo, le label "adulte" de DC Comics. Brian K. Vaughan a suscité l'engouement à la parution des premiers épisodes de Y : The Last Man. Précédemment, ses récits ont été publiés dans Swamp Thing, The Hood, Batman, Doctor Octopus, Runaways ou Mystique. Il aime à donner la part belle à ses personnages, qui luttent contre des situations extrêmes et cherchent leur destinée. Ce faisant, il rédige des scènes de dialogues où sa science de la caractérisation est mise en valeur. Sur Y, sa série-phare, il a déjà prévu cinq ans d'histoire.
Nouvelle venue dans la bande dessinée, Pia Guerra, après de nombreuses années à voyager en Europe, a développé son talent de manière autodidacte. Elle a étudié la communication graphique et le cinéma, puis travaillé dans l'illustration de jeux, avant d'entamer une longue marche vers le succès, qui a duré dix ans. Depuis qu'elle a dessiné le premier épisode de Y : The Last Man, Pia se réjouit des conventions de BD américaines, qui lui permettent de découvrir son public.
Et si en fait, les femmes n'étaient pas plus douées que nous ?
Encore une excellente série publiée par Semic. Cet album regroupe les cinq premiers épisodes de la série. Avec une intrigue bien ficelée, Vaughan nous entraîne dans cet univers féminin. Il nous livre sa version personnelle de l'éternelle question : le monde serait-il meilleur sans les hommes ? Pour le moment sa réponse est non. On s'aperçoit que malgré la situation critique, elles ne s'en sortent pas mieux que nous. Mais ce n'est que le premier tome alors laissons leur une chance. La dessinatrice Pia Guerra s'en tire très bien. Avec un trait classique, elle rend cette histoire passionnante.
La chronique de 16h16