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Photo de 1666

1666

Manchu (Illustrateur de couverture), Fred Blanchard (Illustrateur de couverture), Fred Duval (Scénariste), Scarlett Smulkowski (Coloriste), Nicolas Moustey (Scénariste), Stevan Subic (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
BD
ISBN : 9782756064604
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SylvainB   - le 31/10/2017

1666

Fred Duval est partout ! À lui seul, il anime un courant récent et vendeur de la bd française, l’uchronie. Avec Jean-Pierre Pécau, il est l’auteur de la série Jour J qui propose à chaque fois, suite à un événement emblématique de notre histoire, une bifurcation : les soviétiques marchent à la place des américains sur la Lune (superbe album de Philippe Buchet), la France devient fasciste en 1934, et avant l’Allemagne, etc… l’exact contraire de  la série l’Homme de l’année (co-scénarisée avec Nicolas Moustey) où il s’agit de raconter un événement historique dramatique du point de vue d’un de ces anonymes qui font l’histoire, loin de Napoléon (le cœur du critique saigne) et d’autres « grands hommes ». Dans 1666, le lecteur se voit invité à revivre l’incendie de Londres.

Le grand incendie

Boulanger du roi, Thomas Farynor dirige une boutique prospère qui impose de suivre la demande… Jusqu’à la nuit fatale où une flamme, suite à l’intervention d’un chat, s’échappe de son four et met le feu à la maison, à celle des voisins, aux quartiers… et sème la panique dans toute la ville. Prévenu, le lord-maire, Bloodworth, ne prend pas la mesure du désastre et laisse les habitants livrés à eux-mêmes. Sir Pepys, client de Farynor, décide de prévenir le roi Charles II, à l’abri dans son palais de Whitehall. Mais n’est-il pas déjà trop tard ?

Graphisme décevant

Fred Duval et Nicolas Moustey offrent une histoire convenable, si on est sensible au genre « catastrophe annoncée ». Du côté du dessin par contre vient la bérézina… On a droit à des visages grossiers et à une trame rapidement tracée (à cause de l’effet de l’incendie ?) à peine rehaussée par un découpage des planches qui hésite entre « hyper dynamisme » et « pointillisme ». Seules les couleurs, dues à Scarlet Smulkowski, sont efficaces.
 
Au final, un album décevant (à mettre pour les esprits chagrins sur le compte d’un critique de fort mauvaise humeur) qui ne figurera pas dans les réussites de Fred Duval.
 

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