Chimères

Chimères

Si le nom de Cleet Boris ne vous dit rien, celui du groupe dont il faisait partie il y a quelques années doit vous évoquer certains souvenirs de soirées sur les pistes de danse : L'affaire Louise Trio. Depuis, notre homme s'est remis à la bande dessinée après deux premiers essais à la fin des années 80 avec J'ai réussi et Le Temple de la paix, et un album en 1998 avec David Scrima : Super-Héros. Le revoilà aujourd'hui dans la peau du scénariste/dessinateur/coloriste pour Chimères, le premier tome d'une série autour d'un monstre célèbre…

Le paradis blanc

Quelque part dans le Grand Nord, la créature de Frankenstein est bien seule. Après avoir tué son créateur plusieurs mois avant, elle ère sur la glace jours après jours, se rapprochant inexorablement des premières habitations humaines. Sauf que les hommes ne lui réservent pas franchement un accueil chaleureux. Le leur tient plutôt du gibet et du procès (dans le désordre). Voilà notre drôle de héros obligé de se justifier sur sa vie…

Plutôt bien…

Chimères est un premier tome plutôt satisfaisant. Le trait de Boris a le mérite de puiser dans de nombreuses influences et de servir cette histoire qui vaut surtout pour le point de vue du monstre. Car c'est bien là son atout, la créature de Frankenstein parle et elle a beaucoup à dire sur ses origines et sur l'humanité. Mieux, elle adopte une opinion tout à fait particulière par rapport à ce qui lui arrive. En résumé, sans être le chef d'œuvre de cette fin d'année, Chimères mérite qu'on s'y attarde. Un album qui vous fera passer un bon moment.