Morituri te salutant

Morituri te salutant

Transférer la vieille rivalité entre Barbares et Romains en plein espace, c'est l'idée un peu folle imaginée par Valérie Mangin, historienne de son état, pour son mari Denis Bajram (Cryozone). Finalement, elle propose le projet à un jeune dessinateur serbe Aleksa Gajic en 1998. Quelques péripéties - liées à la guerre et aux bombardements sur Belgrade - plus tard, scénariste et dessinateur parviennent à se retrouver et à publier leur première BD en France en novembre 2000, entamant ainsi le cycle du Fléau des Dieux.

Attila n'est pas content…

Au commencement de l'histoire, l'empire galactique des Romains est à la peine. Avec leur flotte, les Huns sont parvenus à faire plusieurs percées décisives. De quoi réjouir leur roi qui se permet d'exiler son fils Attila et de mettre sur la touche les prêtres. Mais une séance publique de massacre de prisonniers romains va sérieusement changer la donne sur l'échiquier politique des barbares. Une jeune fille se relève tant bien que mal du tas de cadavres. Pour le clergé c'est un signe évident. Elle a été choisie par la déesse Kerka pour se réincarner. Une manière de contrebalancer le pouvoir du roi…

Un début extrêmement prometteur.

Le Fléau des Dieux semble très prometteur. La transposition des Romains et des Huns en plein espace est un anachronisme génial qui donne des images puissantes. Pour ce premier tome, l'intrigue se concentre essentiellement sur les luttes de pouvoir au sein des Huns avec un scénario bien développé. Voici une série qui a du corps et qui fait plaisir. Bref, on en redemande.