L'élue dans les griffes du Diable

L'élue dans les griffes du Diable

L’Exorciste, Rosemary’s baby, La malédiction, les livres sur le satanisme et le combat entre Dieu et le diable se suivent mais ne se ressemblent pas. Pourtant, tous ces titres ont un point commun, ils ont tous été adaptés au cinéma. Et pour ne pas faillir à la tradition, Dans les griffes du diable a été scénarisé par Chuck Russel sur le grand écran sous le titre L’Elue. Certes ce film n’a pas eu beaucoup de succès et ne semble pas être une œuvre incontournable du cinéma fantastique et je sens déjà certains qui rechignent à lire la suite de l’article et pourtant…

Des adorateurs de Satan…

Maggie O’connor est une femme d’une quarantaine d’années vivant seule. Son mari est décédé des suites d’un cancer et sa fille Jenna, toxicomane, s’est enfuie de la maison. Seule, elle mène une vie triste certes, mais tranquille. Pourtant, un soir, Jenna revient avec dans ses bras un nouveau-né qu’elle abandonne à sa mère avant de s’enfuir à nouveau. Maggie s’attache très rapidement à cette petite fille, dénommée Cody et réapprend à vivre avec elle.

Mais comme rien n’est simple, trois ans après, Jenna réapparaît au bras d’un riche avocat et réclame sa fille. Le cœur déchiré, Maggie lui rend Cody mais elle veut continuer à voir sa petite fille. Étrangement, cette nouvelle famille tente tout pour l’empêcher de la voir et quand, après maintes sollicitations, elle réussit à lui parler, Cody semble perturbée, voire effrayée. Maggie soupçonne rapidement Jenna et son mari d’appartenir à une secte satanique, Maa Kheru. Elle se lance alors dans un combat du bien contre le mal…

Du romanesque au service de la terreur.

Un livre sur la lutte du bien et du mal, rien de bien nouveau là-dedans. Pourtant, ce roman est différent car il aborde non pas la lutte d’une religion, le christianisme, mais plutôt celui des religions et des dieux.

Cathy Cash Spellman a du réaliser de nombreuses recherches avant d’écrire ce roman car il fourmille de détails, d’informations fort passionnantes. La relation entre l’homme et la religion est abordée avec des points de vue et des raisonnements intéressants et sans trop de naïveté (même si parfois, on s’en mêle un peu). Les personnages sont singuliers car tous doutent à un moment ou à un autre et ont des comportements quelque peu ambigus. D’ailleurs, un des personnages les plus réussis reste celui du prêtre.

Cathy Cash Spellman n’est pas une spécialiste du roman de terreur mais plutôt de la littérature romanesque. Même si l’histoire a un soupçon de trop de sentimentalisme, même si la pointe de la femme écrivain est légèrement féministe, avec ce roman, l’auteur a su surprendre là où on ne l’attendait pas.