Ce que dit le corbeau

David Bischoff a écrit ce roman d'après les personnages crées par James O'Barr. Ca ne vous dit rien ? Alors, si je vous dis The Crow? Ne me dites pas que vous ne connaissez ni la bande dessinée, ni les films (le premier avec Brandon Lee et le deuxième avec Vincent Perez).
Je vous rappelle l'histoire : selon une ancienne croyance, lorsque certaines personnes meurent, un corbeau ramène leur âme sur leur terre natale. Mais il arrive que l'esprit du défunt ne trouve pas le repos. Alors, le corbeau la fait revennir sur Terre pour qu'elle puisse se venger.

Arraché à sa tombe pour se venger.

William Blessing est un professeur de littérature et un fameux écrivain de terreur. Admirateur d'Edgar Allan Poe, il est propriétaire d'une admirable et majestueuse collection sur l'auteur. Il a tout pour être heureux : la vente de ces livres ne cesse d'augmenter, il est reconnu dans le milieu et par ailleurs, il est l'époux d'une magnifique jeune femme.
Généreux, William Blessing décide de prendre sous son aile un jeune fan, étudiant, Donald Marquette. Ce dernier ambitionne de devenir écrivain et secrètement, de dépasser son maître. Alors quoi de plus facile que de prendre sa place ? Mort, William Blessing ne sera plus gênant. Mais ce n'est sans compter sur le corbeau qui veille sur toutes les victimes en quête de vengeance...

Changement de personnages, de lieux... mais même histoire

James o'Barr avait crée cette histoire d'amour et de vengeance au-delà de la mort sous l'influence entre autres d'Edgar Allan Poe et du genre gothique (musique, littérature fantastique, atmosphère...). On retrouve toutes ces ascendances dans Ce que dit le corbeau. Le livre fourmille de citations de Poe et de références à des groupes ou chanteurs tels que The Cure, Iggy Pop, Bauhaus, The sisters of Mercy... ou bien à des auteurs de terreur comme Stephen King, Dean R.Koontz ou bien encore Clive Barker. Alors pour les gothiques ou les amateurs du genre fantastique, les petits clins d'oeil qui jonchent le roman vous feront sourire.

Pour les autres, c'est un bon moyen de découvrir la légende, car David Bischoff exploite au maximum la croyance de The Crow dans son roman. Ne vous attendez à aucune imagination, ou aucun rajout de la part de l'auteur. Il a appliqué la légende tel quel en changeant uniquement les personnages et les lieux. Il a su garder l'ambiance obscure et pesante mais on ne peut déplorer le manque de touches personnelles.