La Bataille des rois

La Bataille des rois

Parmi les nouveaux succès de la fantasy, la saga du Trône de Fer se place en très bonne position. On peut même dire qu'elle fait partie des grandes réussites du genre de la fin des années 90. Pourquoi ? Simplement parce que les histoires de George R. R. Martin sont plus qu'ambitieuses que réussies. Il sait multiplier les intrigues sans perdre le lecteur pour raconter l'histoire de tout un continent. On en avait eu un avant goût dans les deux premiers tomes, cela devient flagrant avec La Bataille des rois.

Quatre prétendants pour une seule couronne

Après la mort douloureuse du roi et de sa Main (sorte de premier ministre), le royaume est en proie à l'insurrection et à la guerre civile. Le fils du roi, Joffrey, (dont on ne sait s'il est véritablement l'héritier ou le fruit d'amours illicites de la Reine) a pris le pouvoir mais ses soutiens sont bien maigres. Le fils de l'ancienne Main, Ned Stark, s'est révolté et détient tout le nord du royaume. Il faut dire que le nouveau roi est responsable de la mort de son géniteur (décapité pour s'être opposé à lui) et détient une de ses sœurs pendant que l'autre est portée disparue. Pas la peine de préciser que les deux familles ne s'apprécient guère… Outre ce danger, plusieurs clans revendiquent désormais ouvertement la couronne de Joffrey. La paix et l'unité ne sont plus à l'ordre du jour puisqu'ils sont trois à vouloir piquer la place du roi.

Que du plaisir

La Bataille des rois est un excellent exemple de jonglage littéraire. Martin passe tour à tour de la diplomatie à l'action et aux batailles tout en restant proche de ses personnages. Il multiplie les points de vues et les histoires parallèles sans jamais vraiment s'éloigner complètement de la trame initiale. Et grâce à sa plume il arrive à rendre clair une histoire pourtant complexe. Bref, par son ampleur et sa simplicité, on prend véritablement plaisir à dévorer cette saga. Vivement la suite.