Camden Rock
James Healer est un blanc recueilli par les Indiens et la réincarnation d'un chef indien "Eagle Eye". Grâce à ses dons de voyance, il est devenu auxiliaire de police. Voilà pour la mise en bouche. James arrive à Cadmen Rock pour aider le shérif Heckeman sur une affaire de jeunes filles étranglées. Mais comme dans toutes les petites villes, les ragots vont bon train. Et les notables de la ville ne voient pas d'un bon œil cet étranger qui vient fouiner …
Un italien talentueux
Giulio De Vita a beaucoup travaillé en Italie en réalisant des publicités, des vidéo-clips, des dessins animés.. En 1998, il rencontre Corteggiani et réalise Les Ombres de la Lagune chez Soleil. En janvier 2001, paraît le deuxième album de la série du Décalogue, orchestrée par Frank Giroud, une grande fresque menée sur dix albums (à paraître en trois ans) avec dix dessinateurs différents. Joseph Béhé tenait les rennes du dessin du premier album : Le Manuscrit et Giulio De Vita ceux du second : La Fatwa, parus dans la collection Grafica, chez Glénat.
Yves Swolfs est né à Bruxelles, le 24 avril 1955. Au cours de ses études artistiques à l'institut Saint-Luc de Bruxelles, il fait paraître, en 1978, sa première BD dans le second volume du Neuvième rêve. En 1980, il crée Durango un western spaghetti qui compte à présent treize titres chez Alpen. En 1987, il aborde le genre historique en assurant l'écriture des scénarios de la série Dampierre (Glénat), une série se déroulant durant la guerre de Vendée, dessinée par Pierre Legein. En 1994, Yves Swolfs signe une nouvelle série fantastique chez Glénat : Le Prince de la Nuit. Par la suite, il scénarise Black Hills, un western dessiné par Marc-Renier. En mai 2000, il imagine les aventures de Vlad avec Griffo au dessin (dans la collection Troisème Vague chez Lombard).
Une dérive vers le Rebelle ?
La vraie surprise de cet album est son dessinateur, un italien peu connu du côté francophone. Son dessin est d'un réalisme très maîtrisé. La mise en page et la mise en scène sont fluides et procurent un très grand plaisir de lecture. J'adore les ambiances lumineuses et nocturnes.
Non-violent, résolument tourné vers ses propres origines et sa quête d'identité, Healer n'est pas un héros comme les autres. Il a tout pour plaire à un large public. Malheureusement, le scénario n'apporte pas le même enchantement. Les clichés sont (scènes déjà vues dans beaucoup d'autres histoires) bien présents. Il n'y a pas de mal à les utiliser mais il faut alors s'amuser à inverser les choses ou à renverser les situations pour que ces clichés deviennent intéressants. Hormis le côté série américaine et des stéréotypes évidents, on attend le prochain tome qui pourra révéler une série différente du Rebelle de TF1.