La Volonté du Mal

La Volonté du Mal

La carrière BD d'Henri-Joseph Reculé commence en 1989. Alors qu'il a 19 ans, ce Belge née au Chili remporte le prix du public au concours d'Hélécine. Quelque temps après il enchaîne avec le premier prix du concours Lombard pour une histoire avec J.L.Sala. Après avoir été seul aux commandes de la série Castel Amer dans les années 90, il entame une collaboration fructueuse avec Stephen Desberg. Ensemble ils réaliseront les deux tomes de la série Poppéa et Les chemins de Laurie avant de s'attaquer à la saga des Immortels. De son côté Stephen Desberg a une longue série d'albums derrière lui en tant que scénariste. Notons au passage I.R.$, Billy the Cat, L'Etoile du Désert et bien sûr Le Scorpion.

Ils s'aiment...

Dans le premier tome des Immortels, Le Tombeau de l'ange, Desberg et Reculé nous invitaient à suivre l'histoire d'un ange s'éprenant d'une jeune humaine et bravant toutes les règles de son peuple pour la sauver plusieurs fois d'une mort certaine. Un miracle en droite ligne des croyances de la famille puisque le père de la jeune fille jouait déjà les explorateurs pour prouver l'existence des anges. Sa preuve le tombeau de l'un d'eux tué par des humains en Egypte aux temps des pharaons. Dans le second tome, face à la menace des démons du diable venant chercher leur proie, l'ange Nahel n'aura pas d'autre choix que de transgresser un peu plus les règles et ramener la jeune Rio chez lui. Un acte en apparence anodin mais qui aura de gravissimes conséquences dans la petite société embourgeoisée et ouvertement méprisante des anges envers les humains. Et si tout cela n'était que la volonté du mal ?

Rose bonbon...

Assez curieusement, on se laisse facilement prendre par cette histoire d'amour entre un ange et une jeune femme. Preuve finalement que nous sommes soit des grands sensibles, soit que le dessin et le scénario sont assez bien réalisés pour nous entraîner malgré nous. Bien entendu, cela s'explique aussi par l'attirance pour des êtres aussi fantastiques que les anges. Même si, lorsque nous prenons un peu de recul, la coloration de l'album est franchement rose bonbon… Rien de bien viril en somme mais au final quelque chose d'assez agréable. A suivre.