Né aux Etats-Unis en 1920, Ray Bradbury est un des très grands noms de la science-fiction. Qui ne connaît pas aujourd'hui Chroniques Martiennes, Fahrenheit 451 ou L'Homme illustré ? Une carrière bien remplie avec des dizaines de nouvelles et de romans et qui se poursuit aujourd'hui comme l'atteste les parutions d'Il faut tuer Constance en juin 2004 et Les Garçons de l'été en septembre 2004, le premier chez Denoël, le second chez Flammarion.
Huit nouvelles
Celui qui attend rassemble huit nouvelles de Bradbury écrites entre 1948 et 1990. Parmi elles on en distinguera seulement deux qui sortent très nettement du lot. D'abord Le jour de La grande Exhumation dans laquelle une vieille femme fait exhumer le corps de son ancien amant, mort soixante ans plus tôt avant de pouvoir l'épouser. Par une étrange magie, son corps est identique à celui qu'il avait juste avant sa mort, ignorant le poids des années. Et un petit miracle va survenir…
Deuxième texte remarquable : Le Petit Assassin. Bradbury nous y conte le retour d'un couple chez eux après un accouchement. Mais au lieu de partager la joie de toutes les mères du monde, la jeune maman a une peur effroyable de son bébé. Elle est persuadée qu'il veut la tuer. Les médecins tenteront de la rassurer. Mais a-t-elle vraiment tort ?
Deux bonnes nouvelles mais…
Dans ces deux nouvelles on retrouve la patte de Ray Bradbury qui sait parfaitement mettre le lecteur mal à l'aise avec un peu de fantastique. Seul souci pour les six autres nouvelles et finalement pour l'ensemble du recueil, la sensation que le temps a joué des tours aux textes de Bradbury et que certains y ont perdu de leur éclat. Les termes de " vieillot " ou de " daté " viennent à l'esprit en les lisant. Dommage. Les amoureux des recueils de Badbury s'y retrouveront sans doute. Mais ce ne sera pas le cas de tous les lecteurs avec Celui qui attend.