La Fille du Bourreau
Venus tout droit d'Argentine, Bobillo et Sosa sont pour l'instant de parfait inconnus chez nous. Ils ne devraient pas le rester bien longtemps. D'abord parce que La Fille du bourreau rentre dans la catégorie de ces bandes dessinées délirantes dont on se souvient avec un petit sourire en coin, ensuite parce que cet album est le quatrième traduit en moins d'un an. On doit en effet à ce duo sud-américain les deux tomes des aventures de Zachary Holmes (chez Erko), et Sick Bird chez le même éditeur.
Donnez-moi une bonne grosse hache...
L'histoire de la Fille du Bourreau est archi-simple. Les démons du purgatoire proposent à une jeune danseuse de racheter l'âme de son père. Comment ? Tout simplement en ramenant l'équivalent du poids de son gros lard de géniteur en tête de mutants. Mettant aussitôt de côté sa carrière de petit rat, elle se lance aussitôt à la recherche de victimes pour sauver son papa… Et sur cette Terre futuriste et un peu folle, les mutants pullulent véritablement. Que la boucherie commence !
Brutal mais drôle
On l'a compris, il n'est pas question ici de finesse, de beaux sentiments et de suspens. L'héroïne, tranche, coupe, étripe à tour de bras des ennemis tous plus délirants les uns que les autres. Et assez curieusement, c'est ce qui sauve l'ensemble. L'humour rend cette BD finalement assez plaisante à lire et on se prend à sourire régulièrement au fil des pages. Certes, cela n'a rien d'intellectuel mais La Fille du bourreau permet de passer un fort bon moment sans autre prétention. Ce serait dommage de s'en priver.