Le prisonnier du temps
Si Michael Crichton n'avait pas payé ses études de médecine en écrivant des romans, mais en donnant des cours particuliers de maths, il se serait passé deux choses : il serait devenu toubib, et ne se serait pas transformé en véritable usine à best sellers, dont les adaptations cinématographiques font souvent un carton (Mondwest, Jurassic Park, Soleil Levant, Le Treizième Guerrier, la série télé Urgences...).
Physique quantique et moyen âge
Et c'eût été dommage. Car je l'avoue : j'aime beaucoup lire du Crichton, alors que lui n'aime pas les français, ni les japonais, ni d'ailleurs quiconque ose contester la supériorité américaine dans tous les domaines - scientifique, économique, social, politique, etc.
Nous voici donc avec un roman qui traite de voyage temporel, ultra documenté sur la physique quantique et le Moyen Age français, schémas et illustrations à l'appui. L'histoire, elle, ne tient pas toutes ses promesses : de nombreuses voies sont ouvertes sans être exploitées, certains personnages majeurs s'avèrent sans épaisseur... Pire, le suspense haletant que Crichton manie si bien est pâle, voire absent de ce roman.
Bien mais sans plus
Prisonniers du Temps est agréable à lire, mais il ne laissera sans doute pas de souvenir impérissable dans l'esprit de ses lecteurs...