Le Sortilège égyptien
Jane Louise Curry partage aujourd’hui sa vie entre l’Angleterre et les USA. Tour à tour professeur puis libraire, elle se consacre désormais à l’écriture pour la jeunesse et a déjà une trentaine de romans à son actif.
Un héritage fabuleux à plus d’un titre
Julie Woody vit avec ses parents et son frère dans une maison héritée d’un grand oncle original. Brocanteur de son état, il lègue son affaire au père de Julie et à chaque membre de la famille divers objets. C’est ainsi que la fillette rentre en possession d’une statuette de bois égyptienne très vieille. Très rapidement, Julie découvre que la poupée de bois a non seulement la faculté de s’animer mais en plus semble être destinée à la servir. Un petit roman pas forcément convaincant
Le sortilège égyptien est un livre (trop grossièrement) moraliste. Il veut démontrer qu’on risque gros à ne pas prendre sa vie en main et que vouloir fuir ses obligations coûte cher. De plus, le récit n’arrive pas à passionner car il manque de tension dramatique. On ne craint jamais vraiment qu’il arrive quelque chose de fâcheux à la petite Julie, charmante au demeurant. Enfin, l’histoire est trop vite conclue. Vous allez dire que le roman s’adresse à un(e) enfant de 10 ans et qu’il faut par conséquent être indulgent. Néanmoins, lorsque la poupée égyptienne accède à la conscience et désire assez naturellement avoir une existence digne de ce nom, elle tente de prendre la place de Julie (ce qui n’est pas bien, ça c’est certain) mais Julie et son frère vont tout mettre en œuvre pour se débarrasser d’une créature devenue humaine (ce qui n’est pas bien non plus mais malheureusement, cela ne semble pas déranger beaucoup de monde). Dans une œuvre qui se veut moraliste, ça la fout mal, non?