L'Alliance

L'Alliance

Au début du début, il y avait Jean-Pierre Dionnet et Enki Bilal. Les deux hommes avaient commis ensemble en 1989 l'album Exterminateur 17, l'histoire d'un robot refusant de partir à la casse. Après cette aventure, voici le retour de ce héros hors normes avec cette fois Baranko aux pinceaux à qui l'on doit récemment L'Empereur Océan.

Retour vers le futur…

En partant coloniser l'espace, une partie de l'humanité s'est arrêtée sur Ellis, une petite planète au fin fond d'un système solaire quelconque. Très vite, les immigrants issus de la mafia italienne ont pris le pouvoir pour tout contrôler. Leur descendant, Don Alessandro gère cet héritage d'une main de fer. Mais sur ce monde décadent où la violence fait office de loi, le parrain a bien des soucis avec les mafias chinoises et russes. Comment arrivera-t-il à former des alliances pour s'en sortir ? Et surtout que vient faire l'E17 sur cette planète ?

Réjouissance ?

Le retour d'un personnage mythique de la BD est toujours très controversé. D'un côté ceux qui l'auraient laissé là où il était, de l'autre ceux qui se réjouissent de sa renaissance. Premier constat, le scénario de L'Alliance est bien éloigné du premier Exterminateur 17. Ce n'est pas une suite mais véritablement une autre série qui commence, Dionnet ayant le bon goût de ne pas tomber dans le remake. Deuxième constat, le dessin de Baranko n'est pas si éloigné de celui de l'album de Bilal. Ce n'est pas plus mal. Deux points importants. Mais L'Alliance est-il un bon album pour autant ? Difficile de répondre à cette question. Pour l'heure, Dionnet et Baranko posent les premières pierres de leur trilogie. On se contentera donc de saluer la renaissance de l'Exterminateur 17 en attendant la suite pour véritablement se prononcer.