Confessions d'un automate mangeur d'Opium

Confessions d'un automate mangeur d'Opium

Fabrice Colin et Mathieu Gaborit sont deux auteurs sortis tout droit de l'école Mnémos. Ils ont tous les deux fait leurs débuts dans l'écriture à quelques mois d'intervalle chez cet éditeur en 1996 et 1997. Depuis ils sont devenus des écrivains accomplis. Pour Mathieu Gaborit, les principales séries s'appellent Abyme, Les Chroniques des Crépusculaires ou Les Chroniques des Féals. De son côté Fabrice Colin a joué la carte de la diversité en oeuvrant en fantasy (A vos souhaits, Arcadia), en SF (Dreamericana) ou en littérature jeunesse (Cyberpan, Les Enfants de la Lune). Et depuis quelques temps, il se consacre à des histoires inclassables, posant des questions sur la réalité des choses (Or not to be, Sayonara baby). Ensemble les deux auteurs ont commis Confessions d'un automate mangeur d'Opium, un roman Steampunk qui a fait du bruit en son temps.

Paris, 1899 !

1899. Alors que l'Exposition Universelle bat son plein dans un Paris de rêve, tout droit sortis de l'imagination de Jules Verne, Margaret, une jeune actrice, et son frère psychanalyste vont essayer de comprendre comment une de leur amies a bien pu tomber d'un aéroscaphe sur les marches de l'opéra Garnier. Est-ce un suicide ou meurtre ? Margaret, qui était très proche d'elle est persuadée qu'il s'agit d'un assassinat et elle entend bien le prouver ! Mais très vite, l'affaire se complique et mélange automates, savants fous, poètes malheureux, opium et éther. Margo ne s'attaque-t-elle pas à quelque chose qui la dépasse ?

Un bon roman

Confession d'un Automate Mangeur d'Opium avait été un véritable petit événement lors de sa sortie en 1999. S'attaquant à un genre en vogue à l'époque mais encore peu exploité, le Steampunk, Fabrice Colin et Mathieu Gaborit avaient frappé un grand coup. Leur oeuvre commune avait même reçu le prix Bob Morane. Aujourd'hui, la fièvre retombée, il reste un roman agréable, vif et surprenant. Sans être devenu un chef d'œuvre du genre, Confession d'un Automate Mangeur d'Opium est un bon livre qui fait preuve d'une certaine originalité, masquant aisément le manque d'ampleur du récit, seul défaut (mineur) que l'on pourrait lui reprocher.