La Passion selon Nahel
Présenter le parcours de Desberg en BD revient souvent à faire de l'énumération de cycles et d'albums. En 27 ans de carrière, il a enchaîné les titres, de
L'Etoile du désert avec Marini (Dargaud) en passant par
Billy the Cat avec Colman,
Tif et Tondu avec Will,
IRS avec Vrancken (Le Lombard) ou bien encore
Le Scorpion avec Marini (Dargaud) et
Tosca avec Vallès (Glénat). Associé à Henri Reculé sur cette série, les deux hommes n'en sont pas à leur première collaboration. Ensemble, on leur doit
Le Crépuscule des Anges et
Le Cercle des sentinelles (Casterman).
De l'immortalité à l'enfer. Rien ne va plus au Paradis. L'ange Nahel a enfreint une loi importante : il a osé ramener dans le royaume des cieux une humaine, Rio. Une faute inexcusable même si c'était pour la protéger des démons de l'enfer qui la poursuivaient sur Terre. Pire, Nahel s'est épris de la jeune et jolie jeune fille pour le plus grand malheur d'Ashra, sa promise éternelle. Celle-ci obtient le pardon de son père pour Nahel à condition qu'il lui rapporte la tête de Rio. Une mission cruelle dans un Paradis qui ne l'est pas moins. Encore faut-il rattraper l'humaine qui a réussi à s'enfuir…
Pas désagréable. Même si les dessins peuvent sembler un brin naïf,
Les Immortels n'est pas une série déplaisante. Reculé et Desberg donnent une vision du Paradis et des anges (sexués) peu réjouissante. Eux-aussi sont les esclaves de l'orgueil et peuvent se montrer cruels. Il n'y a pas grande différence avec les démons et l'Enfer. Une originalité qui vaut bien un petit coup d'œil, même si l'intrigue a un fort goût d'eau de rose. En attendant le prochain et sans doute dernier tome :
Le Second Cavalier.